La réponse de la chroniqueuse de France inter et France 5 aux violences conjugales faites aux femmes.
Nicole Ferroni a plusieurs batailles. Si vous vous souvenez d’elle pour ses sorties sur la directive sur le secret des affaires ou l’élection américaine, la chroniqueuse de France inter et France 5 a cette fois-ci abordé un tout autre sujet de société, publiant sur sa page Facebook une vidéo déjà visionnée par près de 3 millions de personnes en dix-sept heures.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, aujourd’hui vendredi 25 novembre, Nicole Ferroni, qui a pour habitude de rentrer dans la peau de femmes dans une chronique intitulée Post Natal sur France 5, s’est transformée en Stéphanie. Une cagole à l’accent du Sud qui avait une question importante en tête : mais pourquoi, sur les 223 000 femmes qui sont chaque année victimes de violences conjugales en France, 40 % affirment que les agressions redoublent lorsqu’elles sont enceintes ?
Stéphanie raconte ainsi le jour où elle a interpellé une dame ayant des bleus sur les bras. Filant la métaphore, elle poursuit :
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“Quand je faisais du jujitsu, comme vous j’avais plein de bleus.
– Non non, moi pas du tout, c’est juste que je suis tombée dans les escaliers, [répond-elle].
Je lui dis ‘Mais attendez, c’est quoi le modèle de votre escalier ? J’ai l’impression que chaque mois vous tombez dans l’escalier’. Alors qu’en fait le modèle, je le connais : il a une moustache, une belle situation, une face d’hypocrite, c’est son conjoint.
Elle me dit qu’elle ne sait pas. Mais je lui dis : ‘Mais le bois de votre escalier, c’est du pin, du chêne ?’
Elle me dit qu’elle croit que c’est du hêtre. Je lui dis ‘Mais non, mais un être ne ferait jamais ça. Un pur humain ne ferait jamais tomber une femme sur son chemin. Je pense que c’est du chêne, vous savez comme les chaînes qui parfois nous relient à des situations très difficiles.’
Et là elle comprend que j’ai compris […].
‘Je vous laisse un numéro de téléphone, c’est le 3919, pour justement les femmes qui voudraient changer d’escalier. Parce que vous savez, c’est peut-être la première marche pour remonter la pente.’
[…] Je lui dis ‘vous savez, on ne peut pas laisser autant d’escaliers amener autant de femmes sous terre, non ?'”
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