Dans sa chronique hebdomadaire “la Barbe”, l’humoriste Nicolas Meyrieux se fend d’un nouveau sketch sur la déforestation. Histoire de cerner un peu mieux les enjeux d’un phénomène mondial qui nous concerne tous.
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Depuis la rentrée 2016, l’humoriste Nicolas Meyrieux dézingue tant le système capitaliste que l’ubérisation de la société ou le sexisme dans des sketchs de moins de 5 minutes diffusés hebdomadairement sur France 4 et sa chaîne YouTube. Mais il s’empare aussi des questions environnementales comme l’élevage intensif, les pesticides, les déchets nucléaires, ou encore un format spécial élection présidentielle, intitulé “l’écologie selon” (Macron, Hamon, Fillon, Mélenchon…) en partenariat avec Greenpeace.
Des vidéos au ton acerbe mais toujours pédagogiques qui soulèvent des questions de fond. Cette fois-ci, il décortique les enjeux relatifs au fléau qu’est la déforestation, rappelant que les forêts sont les espaces les plus riches biologiquement de la planète en abritant deux tiers des animaux vivants sur terre. Explications avec de nouveaux personnages comme le vieil arbre Jean-Luc La Haie, un producteur d’huile de palme sorti du XIXe siècle ou encore Vincent Logorrhée (PDG de Banal +) qui assume son rôle dans le trafic de bois illégal en Afrique (parce que rappelez-vous, Vincent “adoooore” l’Afrique)…
80 % de la déforestation est due à l’expansion agricole
Une fois de plus, derrière cette nouvelle vidéo, rien de franchement marrant. En déforestant massivement la planète, notamment les vieux arbres, nous nous privons de remparts naturels contre les gaz à effet de serre contre lesquels nous ne pouvons pas lutter seuls. Aussi, au regard de l’utilité des arbres, Nicolas Meyrieux interroge : “Mé pkoi kon en koupe otan ?” La première cause de déforestation est due à l’expansion agricole (à 80 %) : pour continuer à approvisionner la planète en viande, on rase d’immenses forêts que l’on remplace par des champs de soja remplis d’OGM destinés à nourrir le bétail que nous mangeons.
Mais aussi afin de produire la bien nommée huile de palme, l’huile végétale la plus consommée à travers la planète et très appréciée des industriels grâce à son faible coût de rendement. Mais aussi à l’origine de 40 % de la déforestation à l’échelle mondiale … “De mémoire on a dû couper environ 21 % de la forêt indonésienne, on a mis des jolis champs de palmiers à la place. C’est joli, ah si c’est joli, on dirait Cââânnes !”, s’émerveille Bruno Poly, producteur de corps gras, qui se fout par ailleurs éperdument des orangs-outans désormais en voie d’extinction : “Vous avez déjà vu la tête de ces bestioles ? C’est moche ! On dirait des François Hollande roux avec de la barbe“.
Il rappelle enfin la responsabilité du trafic illégal du bois dans la déforestation mondiale qui génère 11 milliards d’euros par an. Un problème qui concerne en premier lieu la France puisque nous importons 39 % de bois tropicaux illégalement par an. “Bon, par contre on fait pas ça chez nous […] on fait ça en Afrique, parce que vous me connaissez, moi, j’adore l’Afrique”, confesse Vincent Logorrhée. Tant que c’est chez les autres, ça va. Sauf que la déforestation est un problème global et non local… 27 000 espèces animales et végétales disparaissent chaque année dans le monde à cause de la déforestation, avec des conséquences irréversibles sur l’humanité.
“Heureusement que pour l’empêcher, il suffit juste de changer notre manière de consommer… “
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