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Today I met Malala. She was giving, utterly graceful, compelling and intelligent. That might sound obvious but I was...
Posted by Emma Watson on Wednesday, November 4, 2015
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Le féminisme et les hommes
La discussion dure plus de 20 minutes et nous fait comprendre l’importance du combat que mène Malala – qui, on le rappelle, est seulement âgée de 18 ans – qui aimerait que toutes les filles du monde entier puissent avoir accès à l’éducation. Durant l’entretien, elle explique que son père, Ziaouddin, l’a beaucoup aidée dans sa lutte et continue de le faire. Fondateur d’une école pour filles, il est celui qui a poussé sa fille à témoigner.
Parler de Ziaouddin permet aux jeunes femmes d’évoquer le rôle des hommes dans le féminisme. Pour Malala, si l’on veut acquérir l’égalité hommes-femmes, les hommes doivent participer : “On doit marcher ensemble, c’est comme cela que le changement viendra.” Ce qu’Emma Watson ne peut qu’approuver.
Un autre point intéressant qui est abordé est la réticence à se dire féministe. Pour la jeune Pakistanaise, s’approprier ce mot n’était pas chose aisée car sa connotation était – et l’est toujours – largement négative. Mais lorsqu’elle a vu l’inoubliable interprète d’Hermione le scander haut et fort aux Nations Unies, sa perception a changé :
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Après avoir entendu ton discours, je me suis dit qu’il n’y avait rien de mal à se dire féministe. Donc je suis une féministe et tout le monde devrait l’être puisque le féminisme est synonyme d’égalité.
“Pourquoi est-ce si dur de s’aimer les uns les autres ?”
Emma Watson en vient à évoquer le rapport entre la religion et l’éducation des femmes. Malala rappelle que le mot “islam” est un dérivé du mot “paix” et que le Coran est un livre destiné à aider ceux qui le lisent, hommes ou femmes, à acquérir des connaissances. Elle exprime son incompréhension devant la violence de ceux qui se battent au nom de la religion et se demande, très justement : “Pourquoi est-ce si dur de s’aimer les uns les autres ?”
Malala souligne également l’importance des études qui sont un moyen de faire avancer un pays, de se créer un avenir et de changer les choses dans une certaine mesure. Alors qu’elle avait peur de prendre la parole en classe, elle n’hésite pas maintenant à faire face aux présidents et aux ministres du monde entier pour leur dire ce qu’elle pense.
Ces propos, étonnants de maturité, d’humilité et de courage, ne peuvent qu’inspirer un respect total pour cette jeune femme qui a risqué jusqu’à sa vie pour défendre ses idées. Pour découvrir son histoire, rendez-vous le 27 janvier 2016 en salles, jour de sortie de He Named Me Malala, un film qui a vocation à devenir un “mouvement”.
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