Un jour la Seine débordera comme ce fut le cas en 1910. À quoi cela ressemblera-t-il ? L’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne nous en donne un aperçu à travers deux films en 3D. Attention, scénario catastrophe en perspective.
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Les Franciliens se sentent en sécurité dans leur région, et pour cause : ce n’est pas une zone sismique, pas de typhon à l’horizon, ni d’océan suffisamment proche pour causer un tsunami, et pourtant… La crue de la Seine est un risque naturel qui pourrait bien, un jour proche ou lointain, ravager la plus belle ville du monde et ses environs.
Pour s’y préparer, la préfecture de police organisera le 7 mars prochain un exercice de gestion de crise, baptisé EU Sequana 2016, simulant une crue majeure de la Seine. L’objectif : préparer les principaux acteurs à une montée des eaux de grande ampleur. Les citoyens ne sont pas concernés, l’exercice étant destiné aux collectivités territoriales, au ministère de l’Intérieur, à l’Union européenne et à leurs partenaires.
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Un scénario catastrophe
Les deux films d’animation réalisés par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) décrivent ce qui se produirait en cas de crue centennale, dans les zones situées en amont et en aval de la Seine. Un scénario qui exposerait non seulement les habitants, leurs logements mais aussi des établissements publics et de nombreux emplois.
Parmi les zones les plus touchées, les départements des Hauts-de-Seine, à l’ouest de Paris, et du Val-de-Marne, au sud-est. Le quartier de la Défense, premier quartier d’affaires européen, serait ainsi bloqué, notamment par l’interruption du réseau ferroviaire qui le dessert (ligne 1 du métro, RER A et les nombreux ponts rendus inaccessibles).
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Chouette, on n’ira pas bosser ! Soit. Mais c’est oublier que nos logements ne seront pas épargnés non plus. L’accessibilité aux immeubles, l’alimentation électrique et les accès à l’eau potable et aux réseaux de communication seront fortement diminués. Des conditions de vie difficiles, voire insalubres (coucou les millions de rats qui referont surface). Sans oublier qu’une crue implique de facto la rénovation des centaines de milliers d’immeubles abîmés par les eaux. Un travail fastidieux, long et coûteux.
Selon le quotidien Libération, un tel scénario pourrait durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et la facture des dégats directs s’élèverait à 20 milliards d’euros pour 425 000 logements touchés en Île-de-France. Pour savoir où vous situer dans cette fin du monde, l’IAU a développé une cartographie interactive intitulée “Baignade interdite”.
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Quant à nous, on a décidé de déménager sur une péniche.