Des films sur l’univers du graffiti il y en a eu. On pense notamment au Wild Style de Charlie Ahearn qui avait pour objet les prémisses de la culture hip-hop à partir du point de vue d’un graffeur esseulé, ZORO. Bien que souvent décrié pour son manque de profondeur, celui-ci a eu une vertu indéniable : présenter au grand public de manière “compréhensive” une pratique dont le but ultime n’est pas la détérioration du bien d’autrui.
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Vandal : premier film “graffiti” français ?
Et il est vrai néanmoins que le sujet brille par son absence dans la culture cinématographique française, si ce n’est sous la forme de décors (au sens propre du terme) à des fictions ayant un tout autre sujet, ou de documentaire (on pense notamment à l’excellent Writers, 20 ans de graffiti à Paris) .
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C’est ce manque que le film Vandal réalisé par Hélier Cisterne désire combler tout en tentant d’offrir une couverture juste à ce phénomène culturel. Au casting on retrouve le jeune Zinedine Benchenine dans le rôle de Chérif, le personnage principal, Jean-Marc Barr, Marina Foïs ou encore Ramzy.
Vandal, c’est l’histoire de Chérif, un jeune adolescent balloté entre sa mère (Marina Foïs) et son père (Ramzy). Paumé, il découvre le graffiti, son univers, sa pratique mais également ses dangers. Pour l’occasion le metteur en scène s’est entouré d’acteurs renommés (LOKISS, PISCO et ORKA), pour offrir une peinture fidèle du mouvement (et de jolies fresques pour les scènes d’action). Même si la finalité n’est pas uniquement documentaire.
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Avec Vandal, Cisterne, d’après ses dires, entend décrire un moment unique dans la vie de tout un chacun : celle de l’hésitation et de l’incertitude adolescente.
Je voulais faire le portrait d’un adolescent, et incarner à travers lui l’expérience étrange et insolite de cet âge écartelé entre les univers familiaux, amicaux et amoureux que l’on sait être les espaces de toutes les confrontations.
Du coup, la figure du graffeur, comme la métaphore de ses atermoiements, est mise en exergue. Parce que comme il le dit le “[graffiti] est l’une des seules formes de cultures qui ait été inventée et développée par les adolescents”. Mais également parce que l’intéressé voit le graffeur comme “comme un super-héros, [qui] hante la ville sous un nom d’emprunt et agit souvent masqué pour ne pas être identifié”.
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Bande-annonce de Vandal
Mis à part cet aspect, le film se donne également comme ambition de dépeindre certaines figures “saillantes” du mouvement : Chérif, la rage adolescente, Thomas, son acolyte, la trangression d’un jeune sans problème. Et enfin Vandal, graffeur total dont il est dit que l’ombre plane sur l’ensemble de la réalisation.
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Pour l’heure, sans avoir vu le film bien évidemment, on ne peut qu’être impatient vu les éléments évoqués précédemment : la participation d’acteurs installés dans la réalisation, et puis surtout la volonté, une fois n’est pas coutume, de faire un portrait honnête de cette forme d’expression artistique.
Le film sortira en salle le 9 octobre. Et on l’attend.
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