Même si on répète aux enfants que c’est impoli de faire des commérages, il arrive que la tentation soit trop forte. Qu’il s’agisse de commenter les spoilers de nos séries préférées ou de parler des gens dans leur dos, les scientifiques savent maintenant d’où vient notre propension à faire circuler les rumeurs.
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Une étude publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences affirme que le lobe antérieur temporal est en fait le centre de notre connaissance sociale et des identités personnelles. Cela signifie que lorsque l’on se souvient d’une information entendue sur quelqu’un en particulier, cette partie du cerveau est en plein travail.
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Du point de vue de l’évolution de notre espèce, commérer équivaut à échanger des renseignements sur les gens, leurs connections et leurs interactions avec nos pairs, ce qui serait important pour notre survie. C’est ce qu’affirmait déjà l’historien israélien Yuval Harari dans son livre Sapiens : une brève histoire de l’espèce humaine :
“La coopération sociale est un élément clef de la survie et de la reproduction. Il ne suffisait pas aux hommes et aux femmes de connaître les allers et venues des lions et des bisons.
Il est beaucoup plus important pour eux de savoir qui déteste qui, qui couche avec qui, qui est honnête et qui est un menteur dans le groupe.”
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Cela explique pourquoi la circulation de rumeurs embarrassantes a de telles répercussions au sein de la société, car notre cerveau serait fait pour garder en mémoire les anecdotes échangées sur les frasques alcoolisées à une soirée ou sur des actes vraiment répréhensibles.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet