Si on est entouré de gens bourrés, on croit être moins ivre qu’on ne l’est

Publié le par Kimberley Richards,

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Tout le monde a déjà vécu ce moment. On était sortis pour boire un verre, ou deux “à la limite”, mais on n’avait pas prévu ce qui s’est produit ensuite : rentrer chez soi complètement bourré. Que cela résulte de choix conscients ou de pressions sociales, une soirée a toujours ses imprévus et ses rebondissements. Pour tenter d’y voir plus clair dans toutes ces histoires d’alcool et de rapports sociaux, des chercheurs britanniques ont mené une grande enquête.

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Leur étude, publiée le 13 septembre dans la revue BioMed Central, a ainsi cherché à déterminer le rapport entre la perception de leur propre ivresse par les buveurs et le niveau d’alcoolémie des personnes qui les entourent.

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Cette enquête, menée au Royaume-Uni, a mesuré le taux d’alcoolémie de 1 862 personnes, en majorité des hommes, sur une période de deux ans. Les sujets de l’étude ont dû également répondre à des questionnaires dans lesquels ils devaient évaluer leur propre ébriété. Les données ont été récoltées dans “des environnements de vie nocturne animés”.

(via Giphy)
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Le résultat de l’enquête ? L’influence des autres est plus importante qu’il n’y paraît :

“Lorsqu’ils sont ivres et dans des environnements de boisson, les gens règlent leur perception de leur propre ivresse sur celui des personnes du même sexe qui les entourent, et non sur leur véritable niveau d’ivresse.

Ainsi, en compagnie d’autres personnes ivres, les buveurs ont plus tendance à sous-estimer leur propre niveau de boisson, d’ivresse et les risques associés.”

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Donc, en gros, les gens mesurent leur ivresse en se comparant à leurs compagnons de picole. Mais si vous buvez avec un ami qui est complètement bourré, l’étude suggère que vous sous-estimez probablement votre véritable ébriété.

Voilà un bon sujet de réflexion. Vous y réfléchirez… une fois sobre.

(via Giphy)
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Changer la culture de l’alcool

Dans un entretien avec Broadly, Simon Moore, l’un des chercheurs en charge de cette étude, a suggéré que la sous-estimation du niveau d’ivresse pourrait s’améliorer dans des endroits où l’alcool n’est pas en vente :

“Si vous allez dans des endroits où vous voyez de nombreuses personnes boire, cela ne peut que se perpétuer. On a tendance à boire plus pour s’intégrer, j’imagine.

Ce que je propose, c’est que l’on change l’esprit de ces environnements. Plutôt que d’avoir des endroits centrés sur la consommation d’alcool, on pourrait changer les choses en proposant des lieux de sortie où l’on ne propose pas d’alcool.

Cela introduirait une sorte de mélange : des gens qui boivent et des gens sobres, et ça pourrait réduire les prises de risques liés à la boisson.”

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La socialité autour de l’alcool et la manière dont elle est perpétuée par les individus ont également été étudiés dans un rapport publié par les Journals of Gerontology B : Psychological Sciences, dévoilé en partie par l’agence Reuters au mois de juillet.

D’après ce rapport, les couples mariés âgés de plus de 50 ans sont plus heureux lorsque les deux ont une consommation d’alcool à peu près identique.

L’étude montrait en particulier que les femmes étaient insatisfaites si elles buvaient et pas leur partenaire. L’alcoolisme mondain a de beaux jours devant lui.

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