“Je rappelle accessoirement que la cantine n’est pas un restaurant quatre étoiles. Si on retrouve demain les écrits d’un prophète qui demande de ne plus manger de bœuf ou qu’une nouvelle religion impose de ne pas manger de féculents ou de fraises, on ne s’en sort plus”, poursuit Julien Sanchez dans Valeurs actuelles.
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Le maire de Beaucaire, qui est également porte-parole du FN, se défend de vouloir stigmatiser qui que ce soit, bien au contraire. Selon l’élu, les menus de substitution créent un “apartheid” dans les cantines : “Je me suis aperçu que depuis la mise en place de ces repas de substitution par l’ancienne municipalité (en 2008), les enfants musulmans mangeaient sur des tables à part.”
Un quart des quelque 600 écoliers de Beaucaire sont concernés par cette mesure, en application depuis le lundi 8 janvier. Si Julien Sanchez reconnaît que c’est “beaucoup“, il maintient : “Nous mettrons du porc chaque lundi dans nos cantines, tout le monde est prévenu et ceux qui refusent que leurs enfants en mangent peuvent donc s’organiser autrement.”
Le maire de Beaucaire pourrait voir sa décision désavouée par la justice. Une mesure similaire prise par la ville de Chalon-sur-Saône avait été retoquée en août dernier par le tribunal administratif de Dijon, car jugée “contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant.”
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