Le compte @ParlyFlorence est un #fake, le contenu des #tweets postés ne correspond pas à la parole de la ministre des #Armées.
— Ministère des Armées (@Defense_gouv) 22 juin 2017
Publicité
Publicité
Inciter les médias à mieux vérifier leurs informations
L’homme qui se cache derrière ces faux profils serait Tommasso Debenedetti, un professeur de littérature italienne habitué à ce genre de blagues et qui se présente parfois comme journaliste. Ce fils de journaliste a déjà piégé de nombreux médias par le passé. Le but : sensibiliser à la trop rapide circulation d’informations non vérifiées. Il y a quelques jours, un faux compte au nom de la ministre de la Culture Françoise Nyssen annonçait la mort de Svetlana Alexievitch, une écrivaine biélorusse, prix Nobel de littérature en 2015. Par le passé, il a annoncé la mort de Benoit XVI, s’est fait passer pour François Fillon, l’épouse de Rupert Murdoch ou encore Mario Monti.
Il se définit lui-même comme quelqu’un qui “joue avec la réalité en créant de fausses nouvelles pour lesquelles [il] apporte un démenti rapide et personnel”. Joint par Radio France en 2014, l’usurpateur a expliqué “vouloir montrer la tendance à l’information bien trop rapide pour être vérifiée, notamment sur les réseaux sociaux”. Pour cela, ce dernier a une technique bien rodée et en plus très simple, comme il l’expliquait :
Publicité
“Je crée des comptes Twitter très simples. [J’ouvre] le compte Twitter, je mets la bio du personnage en question et puis j’annonce une petite nouvelle, une nouvelle qui n’a pas d’importance. Je fais un ‘welcome, bienvenue, bonjour, [j’arrive] sur Twitter etc.’, je laisse passer quelques jours. […] Le [scoop] vient après deux, trois jours après la création du compte Twitter, quand je vois qu’il y a beaucoup de followers et que les personnes vont donner [de la] crédibilité au compte.”