La réalisatrice britannique Sarah Clift a trouvé le ton juste pour mettre en scène, de façon poétique, le courage des Mexicains face au discours xénophobe du nouveau président américain.
Donald Trump a tenu des propos aberrants sur les immigrés mexicains pendant sa campagne, les accusant à maintes reprises d’être des tueurs, des dealers et des violeurs. La réalisatrice britannique Sarah Clift a voulu rendre hommage à la dignité et au sens de l’humour des Mexicains face à ces attaques, par le biais d’un court-métrage qui capture leur blues post-élection.
La Madre Buena (“La Bonne mère”, en VF), raconte l’histoire d’une femme mexicaine déchirée entre ses opinions politiques et son désir d’exaucer le vœu de son fils pour son anniversaire : avoir une piñata qui ait l’apparence de Donald Trump.
Écœurée par le discours de haine du futur président américain qu’elle subit devant sa télé le soir, on la voit dans un premier temps tenter de dissuader son fils. Voyant qu’il ne changera pas d’avis, elle finit par céder et entreprend tout un périple pour récupérer la maudite piñata (d’une façon vraiment peu orthodoxe) et la ramener à l’arrière de sa mobylette.
Sarah Clift est revenue sur la genèse du projet :
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“Partager ma vie entre le Royaume-Uni et le Mexique a fait grandir en moi le sentiment de frustration que j’éprouve lorsque j’entends certains véhiculer une perception des Mexicains à laquelle je n’adhère pas. Je voulais créer une œuvre qui mette en avant les femmes fortes, le lien familial, la beauté et la foi qui caractérisent les Mexicains que j’ai eu le plaisir de rencontrer. L’humour a toujours joué un rôle important dans mon travail et j’ai voulu saisir l’opportunité de créer une histoire simple à propos de ce qu’une mère est prête à faire pour son enfant.”
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