La juge qui l’a reçue en comparution a été outrée du traitement qu’elle avait subi et a commué sa peine.
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La scène se déroule lors d’une audience dans le Kentucky, à Louisville, le 29 juillet. La caméra du tribunal filme la juge Amber Wolf, empêtrée dans ses papiers. Elle reçoit une accusée qui ne s’est pas présentée à un programme de substitution de peine, auquel elle était soumise après une affaire de vol à l’étalage. Dès le début, l’avocate de l’accusée pointe deux faits grave : la police et l’administration carcérale n’ont pas fourni de pantalon à sa cliente et ont refusé de lui donner des protections hygiéniques pendant son séjour de trois jours en prison. La juge, dubitative demande plusieurs fois qu’on lui répète la chose : “Pardon… Pardon ?”
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Choquée, elle attrape immédiatement son portable pour contacter des responsables : “J’appelle pour parler au directeur Bolton ou à n’importe qui pouvant venir dans ma salle d’audience et m’expliquer pourquoi j’ai une accusée femme devant moi qui n’a pas de pantalon […] Elle est dans nos cellules depuis trois jours et me rapporte que la prison a refusé de lui donner un pantalon et des protections hygiéniques.” La juge réclame alors que quelqu’un dans la salle lui donne “n’importe quoi” pour se vêtir.
Dans le même temps, elle téléphone à plusieurs personnes, qui semblent être responsables de la prison. “Mais bon sang, qu’est ce qu’il se passe ?”, l’entend-on dire à son interlocuteur. A priori, la détenue, n’aurait pas eu le droit à des vêtements, les nouveaux uniformes étant réservés aux personnes effectuant des peines plus longues…
“Je n’accepte pas cette sentence, c’est ridicule”
Dès le début de la séquence, avant même de notifier l’absurdité de sa tenue, la juge semblait déjà ne pas comprendre pourquoi l’accusée avait dû effectuer un séjour de trois jours en prison pour avoir simplement loupé un rendez-vous administratif.
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Elle s’étonne d’ailleurs du fait que le dossier ne contienne qu’une accusation de vol dans le passé. Elle demande à plusieurs reprises à l’avocate si d’autres charges ne pèsent pas contre sa cliente et finit par lâcher : “Je n’accepte pas cette sentence, c’est ridicule.”
Quand elle se rend compte de la situation dans laquelle s’est retrouvée l’accusée pendant trois jours, Amber Wolf explose et lance agacée : “Je commue votre peine à une amende de 100 dollars” (89 euros) et au temps qu’elle a déjà effectué en prison, soit trois jours. La détenue est donc désormais libre.
La juge s’excuse plusieurs fois auprès de la prévenue, rappelant que le traitement qu’elle a subi “n’est pas normal“. La réaction d’Amber Wolf dépoussière une administration que l’on croit lente et inefficace. En revanche, l’inconscience des autorités dans cette histoire est effrayante, d’autant plus que l’accusée précise à la juge qu’elle n’est pas la seule à avoir été traitée de cette façon.
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