Outre la restriction des services d’anonymisation, le gouvernement impose depuis novembre 2016 à ses internautes de poster des commentaires sous leur véritable identité, ou du moins de lier leur pseudo à leur état civil. Sur la plateforme de messagerie instantanée WeChat et l’hébergeur de microblogs Weibo, plusieurs internautes ont vu leurs contenus supprimés, quand certains ont même fait l’objet de détentions à la suite de commentaires politiques exprimés en ligne.
Selon une étude de Citizen Lab publiée en avril 2017, un véritable système de censure automatisée filtre les messages sur la plateforme WeChat : vous pouvez par exemple écrire “Chine”, “arrête”, “défenseurs” et “droits de l’homme” à la suite, mais pas “la Chine arrête les défenseurs des droits de l’Homme”.
Si la Chine possède le plus grand nombre d’internautes au monde – elle comptait 730 millions d’utilisateurs en décembre 2016 et devrait avoir dépassé le milliard cette année –, elle domine également (et pour la troisième année consécutive) le classement Freedom House sur la liberté d’Internet, avec la note de 87/100 (soit, selon le barème du think tank, une très très mauvaise appréciation). Sur les 65 pays étudiés, seuls la Syrie et l’Iran mènent des politiques comparables en termes de censure.
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