“Travailler plus pour gagner plus” sonne comme un slogan qui appartient au passé. Selon l’étude réalisée par l’Observatoire société et consommation (Obsoco) auprès des habitants de six pays développés (France, Espagne, Allemagne, États-Unis, Turquie, Japon), 78 % des personnes interrogées aspirent à ralentir leur rythme de vie et 51 % à moins travailler. Un idéal commun en rupture avec les modes de vie contemporains du “toujours plus”, “toujours plus vite”, “toujours plus loin”.
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Moins de travail et plus de proximité
À l’opposé des modes de vie actuels, le ralentissement des rythmes quotidiens constitue un élément essentiel pour accéder à la vie idéale telle qu’elle est décrite par les sondés. 74 % d’entre eux estiment ainsi que le rythme de vie dans la société actuelle est trop rapide (80 % en France), 78 % souhaitent personnellement ralentir (82 % en France), et 50 % indiquent manquer de temps pour faire ce qu’ils veulent ou doivent faire (60 % en France). Enfin, 90 % souhaitent pouvoir accorder plus de temps à leurs proches, ainsi qu’à eux-mêmes.
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Parallèlement, les sondés aspirent à un quotidien comportant moins de travail et de trajets, et plus de proximité et d’autonomie. Alors que, globalement, les Occidentaux n’ont jamais eu autant de temps libre, on constate que 51 %d’entre eux aimeraient réduire leur temps de travail et 58 % souhaiteraient pouvoir l’organiser plus librement. Pour 48 % des personnes interrogées, le lieu de travail idéal se situe à proximité de leur domicile, quitte à déménager.
La tentation de la décroissance pour répondre au défi environnemental
L’étude montre aussi que dans tous les pays représentés, les personnes interrogées seraient prêtes à transformer plus radicalement encore leurs modes de vie pour aller dans le sens d’une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux. Des résultats très encourageants qui vont dans le sens d’un développement plus durable. En effet, 75 % seraient prêts à réduire leurs déplacements et à privilégier la proximité, 60 % seraient OK pour abandonner l’automobile personnelle ou l’avion ; 76 % se disent d’accord pour moins consommer ; 85% accepteraient d’utiliser des objets plus longtemps ; et 75 % achèteraient des produits d’origine locale.
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À noter que ce changement de paradigme est davantage plébiscité par les plus jeunes alors que plus on remonte dans les générations, plus l’espoir reste fondé sur le progrès scientifique et technique. En conclusion, les résultats de l’étude vont dans le sens d’une société plus écologique passant par une révision profonde de nos modes de vie, à laquelle la nouvelle génération semble très favorable.