Avec Donald Trump, Twitter s’est mué en nouveau nerf de la guerre.
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Russia vows to shoot down any and all missiles fired at Syria. Get ready Russia, because they will be coming, nice and new and “smart!” You shouldn’t be partners with a Gas Killing Animal who kills his people and enjoys it!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 avril 2018
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Le 11 avril, la Russie a bloqué pour la douzième fois le dossier syrien en utilisant son véto lors du vote du Conseil de sécurité de l’ONU concernant la possibilité d’ouvrir une enquête sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Le 7 avril, une attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale avait mis le feu aux poudres, sommant les dirigeants internationaux de réagir enfin, dessinant deux clans géopolitiques bien distincts.
À l’issue de ce vote, la réaction du président américain, dont le représentant à l’ONU a voté pour l’adoption de la résolution, ne s’est pas fait attendre. Et comme à son habitude, Donald Trump a choisi Twitter pour le faire savoir, menaçant très clairement son homologue russe de frappes imminentes sur le sol syrien :
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“La Russie promet d’abattre tous les missiles tirés en Syrie. Tiens-toi prête, Russie, parce qu’ils arrivent. […] Vous ne devriez pas être les alliés d’un animal qui gaze son peuple et qui y prend plaisir.”
Comme le rapporte l’AFP, Moscou a réagi aux déclarations de Donald Trump, l’accusant de vouloir frapper le territoire syrien dans le but de faire disparaître “les traces des provocations”. Sur Facebook, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a questionné la responsabilité américaine : “L’idée serait-elle d’effacer rapidement les traces de provocations par des frappes de missiles intelligents, et les inspecteurs n’auront plus rien à trouver en termes de preuves ?”
Puis, dans un second message, le chef d’État américain a ajouté que les relations entre la Russie et les États-Unis étaient “pires que jamais, guerre froide comprise” avant d’ajouter :
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Our relationship with Russia is worse now than it has ever been, and that includes the Cold War. There is no reason for this. Russia needs us to help with their economy, something that would be very easy to do, and we need all nations to work together. Stop the arms race?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 avril 2018
“Il n’y a aucune raison à cela. La Russie a besoin qu’on l’aide sur son économie, et ça devrait être très facile à faire, il faudrait juste que tous les pays travaillent ensemble. Stop à la course à l’armement ?”
Il y a plus d’un mois, Ismaïl Al Abdullah, secouriste pour les Casques blancs en Syrie expliquait à Konbini news la situation dramatique dans laquelle se trouve son pays et évoquait les “bombardements infernaux” que subit particulièrement la région de la Ghouta orientale, où les morts se multiplient jour après jour. Il avait appelé la communauté internationale à agir pour enrayer ce qu’il appelle “l’Holocauste de la Ghouta” :
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https://www.facebook.com/konbininews/videos/367475300401314/