Une figure de la contre-culture contemporaine
Photographe puis cinéaste culte des marginaux et de la street culture, c’est en filmant de manière explicite la débauche, la violence, le sexe, la drogue et le stupre que Larry Clark a bâti sa légende.
Loin de n’être qu’un compagnon de route des marginaux en tous genres, depuis Tulsa (Oklahoma), jusqu’à New York City en passant par Marfa (Texas) et Los Angeles, Larry Clark est également un formidable témoin et archiviste des évolutions de la youth culture. Fasciné depuis toujours par le skateboard, qui demeure la trame de tous ses films, il s’attache également à filmer de manière quasi-sociologique la jeunesse, ses tourments et ses errances. Son esthétique si particulière le conduit à réaliser des films générationnels, comme le Kids de 1995 ou Ken Park en 2002.
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En 2012 Larry Clark choisit de ne diffuser son dernier film Marfa Girl qu’en streaming payant sur son site. Manque de moyens ou doigt d’honneur au système de distribution ? Pour The Smell of Us, le réalisateur fait à nouveau appel au crowdfunding pour compléter le financement de la production.
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Pourquoi tourner à Paris ?
En 2010, une rétrospective de son oeuvre photographique et cinématographique est organisée au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. ‘Kiss the Past Hello’ provoque d’ailleurs un esclandre médiatique puisque – fidèle à son esthétique – Larry Clark y montre des photos d’adolescents nus et les images sont immédiatement qualifiées de pornographiques.
C’est dans ce contexte et à cet endroit précis, le Musée d’Art Moderne de Paris, que Larry Clark découvre l’un des plus grand spots parisiens : le parvis du Palais de Tokyo. Le projet d’un film germe dans son esprit et il décide de confier rédaction du scénario à S.C.R.I.B.E, jeune poète nantais rencontré à l’occasion de la préparation de son exposition.
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