Entre mars et avril 1964, alors que personne n’appelle encore la capitale britannique “swinging London”, quatre gamins à qui la chance sourit tournent un film promotionnel sur leur propre carrière. Dirigé par Richard Lester, le film deviendra A Hard Day’s Night, film rock parodique qui court à 100 à l’heure, mais surtout vitrine de la nouvelle sensation marketing du moment : The Beatles.
Pour l’anniversaire des cinquante ans après la sortie du film, nommé Quatre Garçons dans le vent en version française (un surnom qui leur collera à la peau), le film se voit restauré par la société Janus pour ressortir au cinéma – de l’autre côté de la Manche en tout cas. Il laissera à coup sûr un parterre de groupies en pâmoison, éberluées par le magnétisme puissant des interprètes des titres “Can’t Buy Me Love”, “I Should Have Known Better”, “If I Fell” et, of course, “A Hard Day’s Night”.
Il y a fort à parier que le 4 juin, les salles britanniques retentiront des cris perçants de jeunes filles en fleur, dans un brouhaha de déambulateurs, de dentiers et de bas de contention qui s’entrechoquent bruyamment.
La bande-annonce, ci-dessous, à regarder dans la meilleure qualité possible (720 p) pour en apprécier la restauration :
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Une course effrénée
Le synopsis ? Sachez qu’il n’y en a pas vraiment, en fait. A Hard Day’s Night, dans sa mission de film promotionnel pour les Beatles, accomplit son rôle à merveille : on y voit John, Paul, George et Ringo jouer des caricatures d’eux-mêmes un peu balourdes.
En revanche, le film fonctionne lorsqu’il s’agit de dépeindre l’hystérie collective de la beatlemania : le quatuor est pourchassé sans cesse par une horde de fans sans foi, ni loi, ni aucune forme de dignité. La course folle qui rythme A Hard Day’s Night est alors une belle métaphore de ce que vit le groupe à l’époque, harassé par un tempo épuisant qui ne lui laisse pas le temps de souffler : le titre du film, trouvé par inadvertance après un épuisant concert par Ringo, dit vrai. Indeed.
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