Il était caché en Angleterre depuis 1945.
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Le téléphone que le dictateur allemand a utilisé pendant les deux dernières années de la Seconde Guerre mondiale a été vendu la semaine dernière, au cours d’une vente aux enchères dans le Maryland, pour 243 000 dollars (environ 230 000 euros). L’achat ayant été fait par téléphone, on ignore l’identité de l’acheteur.
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Offert à Hitler par la Wehrmacht, l’appareil est gravé à son nom et orné d’un aigle surmontant une svastika. La maison de vente Alexander Historical Auctions le présente comme un “appareil mobile de destruction” et “vraisemblablement l’arme la plus destructive de tous les temps, qui a envoyé à la mort des millions de personnes dans le monde”.
Peu de temps après la fin de la guerre, l’officier britannique Ralph Rayner avait reçu l’ordre d’établir un contact avec les forces soviétiques qui occupaient Berlin. À son arrivée, non seulement les officiers de l’armée rouge lui ont fait visiter les lieux, mais ils lui ont également montré le bunker privé d’Adolf Hitler où se trouvait le téléphone.
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Son fils, Ranulf Rayner, qui a hérité du téléphone à la mort de son père, raconte que les soldats soviétiques ont d’abord voulu lui offrir le téléphone retrouvé dans la chambre d’Eva Braun, la compagne du Fürher. En insistant un peu, le Britannique a réussi à obtenir celui du despote :
“Il leur a dit que le rouge était sa couleur préférée, ça leur a plu.”
Ralph Rayner a donc quitté le bunker avec le fameux téléphone rouge et une statuette en porcelaine d’un berger allemand, qui a été vendue le même jour. Il savait pourtant, toujours selon son fils, qu’il se mettait en danger en prenant ces artefacts avec lui, car les soldats britanniques saisis en possession d’objets allemands risquaient des poursuites judiciaires.
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Depuis la mort de son père en 1977, Ranulf Rayner a caché le téléphone et la statue de chien, qu’il a toujours considérés comme symboliquement encombrants, et dont il espère qu’ils seront un jour exposés dans un musée :
“Ils ne vont pas me manquer, c’est clair […] Je ne veux plus qu’ils soient cachés. Je veux qu’ils rappellent au monde les horreurs de la guerre.”
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet
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