Quentin Tarantino a confirmé lors d’une conférence qu’il mettrait bien un terme à sa carrière, lorsqu’il aura réalisé ses dix films. Il lui en reste donc deux.
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Il y a à peine quatre mois, Quentin Tarantino laissait la porte ouverte à de nouveaux projets. Mais lors de la conférence Max Creativity organisée par Adobe au Centre des congrès de San Diego (Californie) du 2 au 4 novembre, relayée par The Hollywood Reporter, le réalisateur a confirmé qu’il mettrait un terme à sa carrière lorsque sa filmographie comptera dix films signés de son propre nom et a précisé, façon punchline :
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“Drop the mic. Boom. Tell everybody, ‘Match that shit’.”
De Reservoir Dogs aux Huit Salopards, Quentin Tarantino s’est peu à peu, avec ses huit films, imposé comme un cinéaste inimitable et incontournable, célébrant la pop culture comme personne.
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Sa carrière a débuté en 1987 avec le court-métrage My Best Friend’s Birthday, qui a ensuite donné naissance au True Romance de Tony Scott, dont il était le scénariste. Depuis le temps que Tarantino entretient la rumeur sur sa retraite, on a du mal à prendre le cinéphile de Knoxville au sérieux lorsqu’il parle de la Fin, avec un grand F. Lui, qui aime tant être admiré.
Un chiffre symbolique
Déjà, son Kill Bill nous posait problème et ne le rendait pas très crédible : le réalisateur a préféré compter les deux opus comme un seul et même film. Il ne semblait pas non plus prêt à abandonner les aventures vengeresses de Beatrix Kiddo, puisqu’il envisageait de faire une suite dans laquelle la petite-fille de Vernita Green, Nikki, viendrait se venger de la mort de sa mère, plantée sous ses yeux par l’ex-tueuse à gages du DIVA, le Détachement international des vipères assassines.
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Pour l’instant, nous n’avons pas encore une visibilité précise quant à ses deux dernières productions. Que nous mijote-t-il après Les Huit Salopards ? Avant de retourner travailler sur son prochain film, qu’il tease comme une potentielle version de Bonnie and Clyde, dans l’Australie des années 1930, il a expliqué à l’auditoire qu’il était en ce moment focalisé sur un projet cinématographique historique, qui ne serait pas une fiction.
On sait aussi que depuis quatre ans, il étudie les années 1970, qu’il considère comme une période charnière du cinéma, comme il l’a déclaré à Lyon, durant une masterclass au Festival Lumière, dont il était invité d’honneur début octobre.
Il affirmait ainsi :
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“Est-ce que je vais écrire un bouquin là-dessus ? Peut-être. Enregistrer un podcast en six parties ? Peut-être. Est-ce que je vais en faire un documentaire ? Peut-être. Je n’en sais rien.”
L’occasion aussi pour lui de revenir sur ses méthodes de travail. Le passionné de série B a divulgué son petit secret, qui consiste à puiser son inspiration dans sa collection de disques. Ce qui expliquerait pourquoi il nous livre, à chaque fois des BO sensationnelles, remettant de vieux titres au goût du jour, comme “Across 110th Street” de Bobby Womack dans Jackie Brown ou “Little Green Bag” dans Reservoir Dogs. Il a souvent expliqué qu’il était impossible pour lui d’imaginer une scène sans avoir choisi la musique qui l’accompagnerait.
Et lorsque la directrice marketing d’Adobe, qui menait l’interview, lui a demandé de définir sa notion du succès, le cinéaste a amusé la galerie en répondant :
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“Ma vision du succès, c’est que quand je serai à la fin de ma carrière, il faudrait que je sois considéré comme l’un des meilleurs réalisateurs. Et plus qu’un réalisateur, qu’on me considère comme un artiste.”