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“Les gens demandent de nouveaux visages”
Hot Girls Wanted, désormais disponible en streaming sur Netflix, n’a pas laissé le public de Sundance insensible. Les réalisatrices elles-mêmes n’ont pas supporté la vue de certaines images lorsqu’il s’agissait de monter leur documentaire. “On ne pouvait même pas regarder, alors on a demandé à notre monteuse de regarder pour nous et de faire les choix”, se souvient Jill Bauer, en parlant d’une séquence en particulier, qui a été coupée à l’image mais dont le son a été conservé.
Il faut dire que certaines séquences évoquent, par exemple, la pratique du “facial abuse” (scènes de fellations forcées) qu’on incite les nouvelles venues à pratiquer contre une prime. Les jeunes filles ressortent aussi rapidement du porno qu’elles y sont entrées. On les remplace généralement au bout de six mois d’activité. Les raisons sont nombreuses selon Jill Bauer :
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La première, c’est soit que les parents le découvrent, soit qu’elles ont un nouveau petit ami. La seconde, c’est l’affaire de l’industrie: les filles ne doivent pas rester longtemps sur le marché, car les gens demandent de nouveaux visages.
Jill Bauer et Ronna Gradus avaient déjà réalisé en 2012 le documentaire Sexy Baby qui s’intéressait à l’influence du porno sur les jeunes femmes. Avec Hot Girls Wanted, les deux réalisatrices veulent faire bouger les mentalités. Elles espèrent notamment des modifications dans la loi du travail pour obliger les producteurs de porno à mieux traiter leurs actrices.
Article publié le 28 janvier, mis à jour le 30 mai 2015
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