Deux semaines après la mort de George Floyd causée par un policier de Minneapolis, la colère ne redescend pas aux États-Unis. Les rassemblements contre le racisme et les violences policières se poursuivent. Les manifestants ont donc logiquement puisé dans le répertoire du hip-hop, qui a toujours dénoncé les violences policières contre les Afro-Américains en chanson, pour trouver les hymnes idéaux du mouvement et célébrer la mémoire de l’ancien rappeur – auquel le monde de la musique a rendu hommage la semaine dernière.
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Ainsi, “F*ck tha Police” du groupe N.W.A., “This Is America” de Childish Gambino mais aussi “Alright” de Kendrick Lamar, extrait de son monument To Pimp a Butterfly paru il y a cinq ans, sont devenus trois des morceaux plébiscités par les manifestants, comme le rapporte le magazine Rolling Stone.
Le premier cité a connu un bond de 272 % sur les plateformes de streaming entre le 27 mai et le 1er juin dernier, tandis que le tube de Donald Glover effectuait sur la même période une progression de 149 %. Le morceau de Kendrick Lamar, qui a participé à la marche du mouvement Black Lives Matter, a été 71 % de fois plus écouté.
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Mais, comme le relate Rolling Stone, d’autres titres ont bénéficié d’un phénomène similaire. Ainsi, “Fight the Power” (+89 %) de Public Enemy, “The Charade” (+122 %) de D’Angelo, “Don’t Die” (+542 %) de Killer Mike et “Freedom” (+70 %) de Beyoncé ont eux aussi connu un important regain de popularité au même moment.
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Dans un autre registre, des chansons plus anciennes comme “Say It Loud, I’m Black and I’m Proud” (+455 %) de James Brown et “I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free” (+34 %) de Nina Simone sont elles aussi davantage écoutées sur les plateformes de streaming depuis le drame de Minneapolis.
Une dynamique qui risque bien de perdurer, puisque plusieurs titres dénonçant la police américaine et le racisme systémique du pays de l’Oncle Sam sont depuis apparus. On peut notamment penser au titre “Fuck the Police” du californien YG ou encore à “Otherside of America” de Meek Mill paru le 5 juin dernier. Qui a dit que le rap n’était plus engagé en 2020 ?
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