“S’éloigner du modèle traditionnel a été une décision difficile, mais très réfléchie. Il est nécessaire de laisser le passé là où il est et de stimuler le développement d’une plateforme qui serait appropriée pour la mode d’aujourd’hui. L’industrie suédoise de la mode est en pleine expansion, il est donc crucial d’encourager le développement de marques qui façonneront respectueusement le monde de demain. De cette façon, nous pourrons nous adapter aux nouvelles demandes, atteindre des objectifs écologiques et instaurer de nouveaux modèles de développement durable au sein de l’industrie de la mode.”
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Toutefois, cela ne veut pas dire qu’on assiste à la fin des Fashion Weeks en Suède, mais simplement que leur format est en mutation, dans l’attente de trouver des solutions plus durables. Une initiative à saluer, d’autant plus que Stockholm risque gros en favorisant l’environnement au détriment de ses créateurs locaux. À ce sujet, Karin Elwin, directrice marketing de la compagnie suédoise J. Lindeberg affirmait :
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“Bien sûr que nous sommes déçus de voir que la Fashion Week de Stockholm n’aura pas lieu à la saison prochaine. Cet évènement représente une opportunité incroyable pour exporter les marques de mode scandinaves. Cependant, nous ne pouvons que comprendre le raisonnement qui a poussé le Conseil Suédois de la Mode vers cette décision. Nous sommes impatients de voir comment l’industrie du pays va parvenir à porter une attention toute particulière à une mode plus équitable et durable, tout en restant innovante.”
En précurseurs, les Suédois ont donc tenté le tout pour le tout en dénonçant par l’annulation de cette Fashion Week une mode bien trop irrespectueuse de l’humanité et de la planète. Ils expriment également leur refus de prendre part à cette industrie tant qu’elle n’aura pas relevé certains défis, en accord avec les consommateurs, de plus en plus désireux de consommer une mode écolo.
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Reste encore à voir si d’autres pays suivront le pas. Pour l’heure, de nouvelles stratégies devraient être mises en place rapidement au sein du Conseil Suédois de la Mode, qui compte lancer un programme incubateur pour pallier les restrictions que ces nouvelles initiatives humanistes imposeront aux marques émergentes, encore fragiles.