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Si Steam est devenu en quelques années la plus grande bibliothèque en ligne de jeux vidéo, c’est notamment grâce à ses conditions d’accès, outre financières, particulièrement souples concernant les questions d’éthique.
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Cela permet à la plateforme de proposer un large catalogue de jeux indépendants, dont des jeux aux contenus pour adultes non censurés, disponibles depuis quelques mois, où il est possible de pratiquer (ou de regarder) des actes sexuels ou érotiques avec des personnages virtuels. Et certains d’entre eux assument même une dimension carrément pornographique.
Mais depuis peu, ces jeux pour adultes, en dehors de ceux classés comme érotiques, font l’objet d’une étroite surveillance de la part de Steam, la plateforme ayant décidé de faire activement la chasse aux thèmes relatifs à “l’exploitation des enfants”. Dans son viseur, les jeux qui mettent en scène des personnages au visage ou expressions extrêmement juvéniles, que l’on pourrait associer à des personnes mineures.
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De l’hypocrisie des éditeurs
Toute représentation d’un acte sexuel avec un·e mineur·e est logiquement interdite par la charte de Steam, qui régule les jeux de son catalogue, en accord avec les lois instituées dans quasiment tous les pays utilisateurs de la plateforme. À ce titre en France, depuis une jurisprudence de 2007, les représentations sexualisées de personnages mineurs “imaginaires” sont condamnables au même titre que la pédopornographie.
Malgré cela, on trouve en ligne énormément de jeux surfant sur le phénomène des lolicon, ces dessins animés ou images de synthèse qui représentent un.e mineur.e en position érotique et dont le nom est tiré du roman Lolita de Nabokov. Pour contourner la réglementation, les équipes de développeurs de ces jeux se dédouanent en mentionnant une clause de non-responsabilité au début du jeu, qui explique que “tous les personnages représentés ont plus de 18 ans”.
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L’éditeur Top Hat Studios a même poussé la provocation un cran plus loin en rajoutant des scènes dans son titre Cross Love dans lequel les personnages, ici des lycéennes, rentrent dans des libraires érotiques, interdites aux mineurs, en présentant leur carte d’identité.
Les jeux visés par ces mesures sont majoritairement dérivés de la culture japonaise, ce type de productions étant toléré au Pays du Soleil-Levant. Cette “tendance” plus que douteuse a d’ailleurs abouti à la création de nombreux mangas et animes.
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De la pédopornographie dissimulée ?
En dépit de cette mention officielle concernant l’âge des personnages représentés (18 ans, pas plus), la plupart de ces jeux jouent sur le cliché de la lycéenne habillée en tenue d’écolière, évoluant dans un environnement scolaire, et introduisent généralement un personnage masculin sensiblement plus vieux.
Visages juvéniles, petite taille, réflexions infantiles et attributs sexuels aux proportions exagérées, les représentations de ces personnages féminins sont sans équivoque. La frontière avec la pédopornographie est si fine que Steam, qui avait pourtant autorisé les jeux pour adultes sans censure il y a quelques mois, a décidé de durcir ses conditions en imposant plus qu’un simple message informatif en début du jeu.
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Il fallait s’y attendre, les défenseurs du genre et les développeurs sont évidemment montés au créneau, en prétextant d’éventuelles décisions arbitraires de la plateforme, qui a déjà retiré une dizaine de jeux de son catalogue.
Disons-le franchement, la plupart de ces jeux ont un très faible intérêt de gameplay, puisqu’il s’agit en général d’histoires interactives ou visual-novel. La justification de leur existence semble alors se limiter aux dessins érotiques qu’ils comportent.
Si l’on s’appuie sur ce constat, il est alors inacceptable de justifier plus longtemps l’omniprésence de ces jeunes filles prépubères, qui n’est rien d’autre qu’une forme de tolérance vis-à-vis de la pédopornographie et, a fortiori, de la pédophilie.