À la suite des déclarations de Donald Trump remettant en cause leur statut de réfugié aux États-Unis, des milliers d’Haïtiens viennent chercher l’asile politique au Québec, forçant les autorités à adopter certaines mesures insolites.
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Montreal's Olympic stadium finds new life as shelter for Haitian refugees https://t.co/SLEPCzpx5d pic.twitter.com/W1ijcsruIo
— National Post (@nationalpost) 2 août 2017
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En juillet, 1 200 personnes ont déposé une demande d’asile auprès du Programme régional d’accueil et d’intégration des demandeurs d’asile (PRAIDA). C’est quatre fois plus que la moyenne mensuelle du Québec, et 90 % d’entre eux sont haïtiens. Depuis le terrible tremblement de terre qui a frappé l’île en 2010, 58 000 Haïtiens résident aux États-Unis sous un statut protégé. Une protection à laquelle l’administration de Donald Trump a menacé de mettre un terme, jetant sur les routes des centaines d’Haïtiens effrayés à l’idée d’être expulsés. “On n’a jamais vu ça”, s’alarme Francine Dupuis, porte-parole du PRAIDA.
C’est vers le Québec voisin que ces réfugiés partent pour demander l’asile. Car en février dernier, Montréal s’est autodéclarée ville refuge : les personnes potentiellement menacées par la politique du résident de la Maison-Blanche sont assurées d’y trouver un accueil humain et un accès aux services administratifs, sans risque de se faire expulser. “La police canadienne est très gentille, très accueillante”, témoigne l’un d’entre eux au National Post.
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Police, associations, mairie… tout le monde est au diapason. Le maire de Montréal a ainsi tweeté ceci le 2 août :
La ville de Montréal souhaite la bienvenue aux réfugiés haïtiens. Vous pouvez compter sur notre entière collaboration. Nap kin be fo.
— DenisCoderre (@DenisCoderre) 2 août 2017
Mais du fait de cette bonne volonté, les structures d’accueil (écoles vides, hôtels, etc.) viennent à manquer. Pour assurer à chacun de ces réfugiés des conditions de vie dignes, les autorités québécoises se sont résolues, entre autres, à un choix pour le moins étonnant : transformer le stade olympique de Montréal en centre d’accueil d’urgence.
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En deux jours, 150 lits ont été installés dans un hall qui peut, à terme, en accueillir 450. Les réfugiés auront également accès à une vingtaine de cabines douches et devraient pouvoir rester environ deux mois sur place. Mais que les Québécois fans de sport se rassurent, les activités du stade continueront à tourner à plein régime. Sachez juste que votre arène favorite sert désormais à rendre ce monde un peu plus doux.