Les investisseurs veulent voir comment se terminent les discussions [avec le majors, nldr] avant de réinvestir dans la plateforme.
Publicité
Un passage au payant redouté
Il faut remonter à la mi-août pour comprendre. À cette époque, SoundCloud prend le virage du payant. La start-up berlinoise, forte de 175 millions d’utilisateurs, prévoyait alors d’intégrer des publicités audio. Cette décision, comme le rapportait le New York Times, était réalisée “en réaction aux pressions de l’industrie”. Normal, quand on sait qu’une bonne partie des premières écoutes de titres sont effectuées via le player SoundCloud, que ce soit un remix de Flume, le dernier titre de Lorde ou le nouveau single de Jamie xx.
Avec une centaine d’accords conclus avec des maisons de disques indépendantes, SoundCloud a déjà communiqué sur la somme d’argent reversée aux labels : deux millions de dollars. Mais l’introduction des majors sur le terrain de jeu SoundCloud est devenue un enjeu financier épineux. Elle implique une politique de suppression des titres ne respectant pas les droits d’auteur.
Ainsi, SoundCloud s’est plié, depuis juillet 2014, à ce qu’Universal puisse supprimer, sans passer par le site, les morceaux ne respectant pas le copyright de ses artistes. Et pour foutre la pression, certains musiciens ont même été retirés du catalogue. Le loup est entré dans la bergerie SoundCloud et les négociations avec les majors en sont l’incarnation.
Le premier accord a été signé avec la Warner, la major ayant pris 5% des parts du capital du SoundCloud. On attend encore que Sony et Universal, qui ont déjà menacé le service de streaming de poursuites judiciaires – ça ne vous rappelle rien ? – acceptent enfin de signer.
Mais un problème subsiste : si les bénéfices d’une chanson peuvent être concrètement reversés à l’artiste et au label, qu’en est-il d’un mix de plusieurs morceaux provenant de différentes maisons de disques ? SoundCloud étant une référence pour les DJs, voilà en quoi les négociations sont aujourd’hui houleuses et complexes.
Publicité