L’avion à énergie solaire Solar Impulse, piloté par le Suisse Bertrand Piccard, a traversé l’Atlantique pour la première fois et est arrivé à Séville le 23 juin. Tout un symbole.
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À grands bonds, Solar Impulse se rapproche doucement du but qu’il s’est fixé : devenir le premier avion sans carburant à effectuer le tour du monde. Mais cette étape-là a quelque chose de symbolique pour tout fana d’aviation. Presque quatre-vingt-dix ans après Charles Lindbergh et son avion Spirit of Saint Louis, l’avion aux ailes d’albatros parsemées de panneaux solaires a bouclé son premier vol transatlantique, en ralliant New York à Séville en 71 heures. Une performance aussi technique que symbolique, qui rapproche l’équipe de la fin de son tour du monde.
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L’avion, qui ne pèse qu’une tonne et demie mais est aussi large qu’un Boeing 747, est alimenté par 17 000 panneaux solaires. L’énergie étant stockée dans une batterie lithium-ion, il peut théoriquement voler en permanence sans la moindre goutte de carburant.
Pour le moment, cependant, le record du plus long vol habité a été réalisé au début du périple, avec un voyage de 117 heures, soit environ cinq jours consécutifs, du Japon à Hawaï. Ironiquement, l’avion solaire détient également le plus de records du monde de vol… nocturne.
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Parti d’Abu Dhabi le 9 mars 2015, Solar Impulse 2 est piloté à tour de rôle par le Suisse Bertrand Piccard et son compatriote André Borschberg. Le tandem a déjà effectué la majeure partie du trajet prévu en suivant l’Équateur. Après des étapes en Asie du Sud-Est puis au Japon, l’avion avait dû effectuer un arrêt aux stands de neuf mois imprévu, à Hawaï, pour réparer ses batteries. Il a ensuite traversé, tranquillement, les États-Unis, et désormais l’Atlantique, pour ce qui fut son deuxième voyage le plus long. Reste désormais à André Borschberg à traverser la Méditerranée, avec une escale prévue au Caire, avant de boucler la boucle.