Après Internet, les appels et le streaming, dites bonjour au train illimité. Avec Happy Card, la SNCF compte bien renouer avec sa clientèle jeune, qui a déserté son réseau pour lui préférer des moyens de transport économiques et flexibles comme BlaBlaCar ou les “cars Macron”. Destinée aux 16-27 ans à partir du 19 janvier, la Happy Card est un forfait qui vous permettra, pour 79 euros par mois, de réserver sans limite des trajets sur tous les TGV et Intercités, soit en moyenne 400 trains à grande vitesse chaque jour. Il sera de plus possible de cumuler jusqu’à six réservations en simultané, comme le précisent nos confrères du Parisien, qui ont révélé l’information.
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Un projet qui en fait saliver plus d’un, mais qui a ses limites. Au-delà de son prix relativement élevé, certaines des contraintes qui pèsent sur l’abonnement restent assez lourdes pour un programme qui se veut ouvert et flexible… Ainsi, les réservations ne seront ouvertes qu’un mois à l’avance, et le nombre de places dédiées à la Happy Card resteront limité sur les trajets à forte affluence. Vous n’êtes par exemple pas assurés d’avoir votre billet pour partir au ski le vendredi des vacances d’hiver (ou pour le Paris/Lille du dimanche soir) et il vous faudra être dans les starting blocks au moment de l’ouverture des réservations pour espérer choper votre place. La SNCF précise aussi qu’il s’agit d’un abonnement contractuel duquel il vous est impossible de vous retirer pendant les trois premiers mois, sans apporter plus de détails sur les éventuels coûts occasionnés par une résiliation après cette courte période…
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Une offre perfectible donc, mais qui devrait tout de même séduire une jeunesse aux comportements radicalement différents de ceux des générations précédentes : recherche du prix le plus bas quitte à perdre du temps, réservations à la dernière minute, etc. Si elle reste perfectible, cette initiative semble toutefois aller dans le bon sens : la politique commerciale classique de la SNCF, qui consiste à baisser les prix en cas de réservation longtemps à l’avance, n’est plus adaptée à cette tranche d’âge plus volatile et il devenait urgent de mettre en place un nouveau modèle. Un cadre de la SNCF explicite ainsi au Parisien les raisons de cette nouvelle stratégie : “Les jeunes sont nos clients de demain, si aujourd’hui ils ne prennent pas l’habitude de voyager avec nous, pourquoi le feront-ils plus tard ?”