Depuis 2014, l’affaire Slender Man était entre les mains de la justice américaine. L’enjeu était de juger deux ados, Morgan Geyser et Anissa Weier, qui ont poignardé leur amie Bella dans une forêt pour l’offrir en sacrifice au Slender Man, à Waukesha (Wisconsin). Pour ceux qui ne connaissent pas cette légende urbaine, née en 2009 sur le Web à l’occasion d’un concours de photos, celui que l’on nomme ainsi est un personnage longiligne, tentaculaire et méconnaissable qui espionne les enfants, pour les enlever et les torturer.
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Devenue un mème, cette créature a fini par hanter, littéralement, les esprits des deux adolescentes. Le 12 mai 2014, Morgan fêtait ses 12 ans. Ce jour-là, elle avait pour hôtes sa meilleure amie Bella (dont le vrai nom est Payton Leutner) et Anissa, avec qui elle partage sa fascination pour le Slender Man. Le trio passe, comme toutes les jeunes de leur âge, une bonne partie de la soirée sur l’ordinateur, avant de s’endormir. Au réveil, elles poursuivent leurs jeux en se déguisant, avant d’aller ensuite prendre l’air, dans les bois. C’est alors que Morgan, aidée de son amie Anissa, prend par surprise Bella et la poignarde à 19 reprises.
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Bella fut finalement retrouvée par un cycliste, sur une route jusqu’à laquelle elle s’était traînée, et fut soignée à temps. Les deux adolescentes ont ensuite avoué qu’elles préparaient ce plan depuis six mois, pour prouver que le Slender Man existait vraiment. Anissa a été envoyée dans une prison pour mineures et Morgan, diagnostiquée schizophrène, en hôpital psychiatrique. Cette dernière a plaidé coupable pour tentative de meurtre au premier degré, rapporte Le Monde, tandis que la première a plaidé coupable pour tentative d’homicide au deuxième degré, du fait “d’une déficience ou maladie mentale”, selon CNN.
Ce jeudi 1er février, Morgan Geyser a finalement été condamnée à 40 ans d’internement psychiatrique, au lieu d’une peine de prison. Ses avocats seront autorisés à demander sa libération tous les six mois. Si ses parents pourront l’appeler et lui rendre visite plusieurs fois par semaine, la justice devra autoriser chaque sortie. De plus, l’accès à Internet lui sera interdit, précise Paris Match.
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De son côté, Anissa Weir a été condamnée en décembre dernier à effectuer 25 ans dans un établissement psychiatrique et pourra demander une libération au bout de trois ans. Si les médecins la jugent apte à retourner dans la société, elle sera alors surveillée par les autorités jusqu’à ses 37 ans.
Un film sur cette histoire glauque sortira le 22 août prochain au cinéma. Voici le trailer :
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