“Travaux de dépoussiérage indispensables” : voici la mention qui accompagnait jeudi 27 avril l’annonce humoristique mettant en vente les locaux du parti de droite sur le site du Bon Coin.
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Jeudi 27 avril, une drôle d’annonce est brièvement apparue sur le site de petites annonces Leboncoin.fr. En effet, à vendre pour dix euros symboliques : le siège du parti Les Républicains (LR) dont le candidat à l’élection présidentielle, François Fillon, a été défait au premier tour dimanche 23 avril. Selon l’annonce, l’endroit “aurait changé d’occupants régulièrement”. En cause, “un abandon de l’activité” qui aurait “entraîné une signification de mise en péril le 23 avril 2017” mais aussi et surtout d’“importants dégâts provoqués par des disputes domestiques”. Enfin, le petit plus qui fait tout : des “dressings impeccables”, en référence évidemment à l’affaire des costumes offerts au candidat. Sur le modèle d’une annonce immobilière, le siège du parti LR, situé rue de Vaugirard dans le 15e arrondissement de Paris, est décrit en ces termes :
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“Immeuble occupé par parti politique à redresser cherche nouveaux acquéreurs pour rénovation de locaux. Travaux de dépoussiérage indispensables. Malgré légers travaux de façade effectués en 2015, un abandon de l’activité/outil de travail a entraîné une signification de mise en péril le 23 avril 2017. Importants dégâts provoqués par disputes domestiques. […] Potentielles belles prestations en raison de bureaux neufs ayant changé d’occupants régulièrement, dressings impeccables… Mise à prix : 10 euros pour 5 000 mètres carrés.”
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite
Selon L’Opinion, une dizaine de jeunes élus LR sont à l’origine de la supercherie. D’après le journal, derrière le trait d’humour et la métaphore filée se cacherait en réalité la volonté de faire passer un message aux ténors de leur parti. Les expressions “isolation excessive” ou “murs porteurs attaqués par nombreuses lézardes et nombreux coups portés aux fondations du bâtiment” illustrent le sentiment d’immobilisme que peuvent ressentir les jeunes cadres du parti :
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“Nous avons cru en l’alternance automatique comme elle l’était depuis 1981 et c’était une illusion. Il est temps de se réveiller ! […] Désormais, il faut retenir les erreurs du passé. Les Français souhaitent plus que jamais un renouvellement des responsables politiques et des pratiques. Malgré l’émergence de têtes nouvelles ici et là, force est de constater que le renouveau au sein des Républicains s’est révélé anecdotique !”