Ils précisent :
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La majorité de ce qui est consommé illégallement ne serait pas acheté si l’offre pirate n’existait pas.
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Pour Luis Aguiar et Bertins Martens, la corrélation entre téléchargement illégal et baisses des ventes de disques est à sens unique. Ils proposent donc une nouvelle manière de voir les choses, une porte ouverte pour dépasser les clichés. Ils s’expliquent : “Moins d’attention a été accordée […] à l’effet de la consommation illégale de musique en ligne sur les ventes de musique en ligne”.
Des changements de comportements
Internet, et non le piratage, a introduit des nouvelles pratiques de consommation : l’achat d’un album a beaucoup moins de succès que l’achat, à la carte, de chansons et plus particulièrement de singles. Il est donc logique, les comportements évoluant, qu’un support physique tel que l’album en soit la victime structurelle.
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L’étude a utilisé un large panel de consommateurs européens : prés de 16000, dans un spectre de cinq pays et cela au cours de l’année 2011. La conclusion de Luis Aguiar et Bertin Martens est claire : l’étude ne “présente aucune preuve d’un remplacement des ventes de musique numériques […]. De ce point de vue, nos conclusions suggèrent que le piratage de musique numérique ne doit pas être considéré comme un problème préoccupant par les détenteurs des droits d’auteur”.
Comment une telle assertion est-elle expliquée par l’Institut pour les Études Prospectives Technologiques ? Par une expression économique : “le taux de remplacement”. Pour être plus clair, il s’agit d’un acte de consommation, celui d’un acheteur qui, prêt a payer la somme pour acheter un album, décide de le pirater et de le télecharger illégalement. En gros, la vente “est perdue” souligne un article de BFM TV.
Mais ce type de situation est rare selon l’étude. Le taux de remplacement des 16 000 européens scrutés à la loupe est faible : “La volonté d’être prêt à payer un prix au dessus de celui du marché pour les uns et en desous pour d’autres, aboutit a un taux de remplacement entre 0 et 1”.
Les ayants-droits dénigrent l’étude
Les informations utilisées concernent le nombre de « clics » ou de « visites » sur les services légaux et illégaux de musique dans 5 des principaux marchés européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, Grande Bretagne). Or ce critère n’est pas pertinent, dans la mesure où aucune transaction de musique n’y est comptabilisée ou analysée, et où toutes les conclusions sont basées sur des approximations et des estimations d’usages de musique.
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La meilleure façon pour le SNEP de se défendre est de se baser sur deux autres études qui avancent un chiffre : 44%. 44%, ou le pourcentage d’utilisateurs du P2P, donc de pirates, qui “n’achètent pas de musique”. Et d’enchaîner avec une question : “comment expliquer que des comportements illégaux peuvent encourager les ventes de téléchargements et n’infliger aucun dommage à l’industrie musicale ?”.
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