Depuis, la polémique ne cesse d’enfler. Dimanche 12 novembre, le site d’investigation publiait une tribune cosignée par 150 personnalités, “en défense de Mediapart et d’Edwy Plenel”.
Mercredi 15 novembre, c’est Charlie Hebdo qui s’apprête de nouveau à dégainer, avec un édito au vitriol dans lequel Riss, le caricaturiste phare de la publication, prend la plume. En cause : une phrase qu’aurait prononcée Edwy Plenel : “La ‘une’ de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne générale de guerre aux musulmans.”
Pour le dessinateur, une telle assertion est inexcusable, quand on sait qu’une partie de la rédaction de Charlie est morte sous les balles de deux fondamentalistes musulmans :
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“[En] la prononçant, Plenel condamne à mort une deuxième fois Charlie Hebdo. Cette phrase n’est plus une opinion, c’est un appel au meurtre.”
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Le journal satirique a encore très récemment fait l’objet de menaces, à la suite de sa une sur Tariq Ramadan, du 31 octobre. Riss est outré :
“Cette phrase qui désigne Charlie Hedbo comme un agresseur supposé des musulmans, adoube ceux qui demain voudront finir le sale boulot des frères Kouachi.
Cette phrase qui parle de notre journal satirique comme d’une arme de guerre, acquitte déjà ceux qui nous tueront demain.”
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Avant même sa parution, l’édito a suscité de très nombreuses réactions sur Twitter, parmi lesquelles celle du principal intéressé. Ce dernier affirme que la phrase a été tronquée, et a publié une retranscription de ses propos tenus le 8 novembre sur France Info.
La phrase que me prête l’édito de Charlie n’a jamais existé comme le démontre @taimaz journaliste @afpfr. Pure manipulation. La vérité ici : https://t.co/bepjvaNJid
— Edwy Plenel (@edwyplenel) 14 novembre 2017
La phrase exacte d'@edwyplenel sur @franceinfo #CharlieHebdo: "la une de Charlie Hebdo fait partie d'une campagne plus générale que l'actuelle direction de Charlie Hebdo épouse" (1/3) https://t.co/48G5HJbav5 pic.twitter.com/QaAlCqguzu
— Taimaz Szirniks (@taimaz) 14 novembre 2017
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