Confiance entamée
On imagine dès lors la stupeur qui a pu frapper le pays partenaire à l’origine des renseignements. Désormais au courant de la ville syrienne où est localisée la source de cet allié, la Russie est à présent en mesure de tenter de l’identifier et de faire pression sur elle pour l’utiliser dans d’autres dossiers, comme celui de la présence russe en Syrie. Ce que le pays partenaire n’avait évidemment pas prévu. “Partager les informations d’un autre pays sans son accord est l’une des lignes rouges les plus brillantes du monde du renseignement”, explique ainsi un ancien officier au Weekly Standard. Bref, un imbroglio diplomatique monstrueux, déclenché par un Donald Trump qui ne sait pas tenir sa langue. Et qui s’en fout.
“Je voulais seulement partager avec la Russie, lors d’un rendez-vous officiel à la Maison-Blanche, des informations sur le terrorisme et la sécurité aérienne, comme j’en ai absolument le droit”, a-t-il ainsi affirmé via son canal d’expression habituel, à savoir Twitter. Techniquement, c’est vrai : le président des États-Unis a la possibilité de déclassifier des renseignements confidentiels. Sauf que si, comme l’affirme le Washington Post, Trump a dévoilé aux Russes l’origine de la source, cela pose le problème évident de la confiance entretenue par les États-Unis avec leurs alliés. À moins que leur nouvel allié numéro 1 ne soit la Russie…
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