Pour la première fois, l’ONG Sea Shepherd apporte la preuve que les navires japonais ne font pas de la recherche sur les baleines dans l’océan Austral mais du braconnage en bonne et due forme.
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Depuis de nombreuses années, Sea Shepherd cherche à prouver que le Japon contrevient à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) de 2014 qui avait ordonné à Tokyo de cesser de pratiquer la chasse à la baleine dans l’Antarctique pour de prétendues raisons scientifiques. Le pays est en effet accusé de dissimuler son activité commerciale de viande de baleine en prétextant mener des recherches sur les cétacés. Des foutaises pour la plupart des défenseurs de l’environnement, mais difficiles à réfuter en l’absence de preuves. C’est désormais chose faite.
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Après 5 semaines de patrouille dans les mers du Sud, l’ONG fondée par Paul Watson a repéré et immortalisé le navire nippon Nisshin Maru avec une baleine de Minke (ou petit rorqual) fraîchement harponnée sur son ponton. Le tout, en pleine zone sanctuarisée des eaux australiennes. Cette photo, capturée à l’aide d’un hélicoptère de Sea Shepherd, est le premier document concret prouvant l’activité illégale des baleiniers japonais depuis la décision de la CIJ en 2014.
La main dans le sac
Traquant les baleiniers sans relâche, Sea Shepherd se réjouit de détenir enfin une preuve de l’activité illégale d’un navire japonais dans des eaux protégées. Une preuve rapportée sur le fil puisqu’en voyant l’hélicoptère arriver, l’équipage du Nisshin Maru s’est empresser de cacher la dépouille de l’animal sous une bâche ainsi que ses harpons.
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“Nous avons mis fin à leur activité illégale en les prenant la main dans le sac. Le fait que l’équipage tente de cacher [ses méfaits] montre bien qu’ils savaient qu’ils faisaient quelque chose d’interdit” explique Adam Meyerson, capitaine du vaisseau Ocean Warrior.
Néanmoins, la réaction du gouvernement australien se fait attendre et l’ONG s’impatiente :
“Le manque de réactivité du gouvernement Turnbull [l’actuel Premier ministre australien, ndlr] alors que des baleines sont tuées dans les eaux australiennes et ce, juste après la visite du Premier ministre du Japon en Australie montre qu’il n’a pas de courage”, s’agace Jeff Hansen, le directeur de Sea Shepherd Australia dans un communiqué.
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Et de s’interroger : “Comment le gouvernement australien peut-il fermer les yeux sur ces actions alors que la majorité des Australiens les condamnent?” Un peu de fermeté de la part de l’Australie – qui est la première concernée par la violation d’une loi internationale dans ses eaux – ne serait donc pas du luxe.