Un sans-abri a volé, chez une habitante de Figeac, une paquet de riz, des pâtes et une boîte de sardines. Il est condamné à deux mois de prison ferme pour ce délit, un jugement très contesté par les citoyens.
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Fort heureusement, les faits divers ne sont pas toujours remplis d’histoires sordides. Dans le département du Lot, dans le Sud-Est de la France, des citoyens se sont unis pour porter secours à un sans-abri, condamné à deux mois de prison ferme. Âgé de seulement 18 ans, le jeune garçon a été jugé, à la mi-mai, pour vol avec effraction : il s’était rendu dans une maison située à Figeac, où il avait dérobé du riz, des pâtes et une conserve de sardines afin de se sustenter, rapporte France Inter. La propriétaire des lieux n’a déposé aucune plainte à la suite de ce cambriolage (un carreau a été cassé et remboursé par les assurances).
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Contrairement à la justice italienne, qui estime que voler pour se nourrir n’est pas condamnable, en France, ce genre de délit est puni par loi. Le jeune SDF doit donc passer par la case prison, pour une durée de deux mois. Une condamnation que les habitants du coin ont trouvé inadmissible. Dans un élan de générosité, une habitante a lancé une pétition sur Change.org pour faire annuler la condamnation. Ce lundi 23 mai, elle a été signée par 8 492 personnes. Pour que la demande ait un poids face au verdict rendu la semaine dernière, il faut encore atteindre les 10 000 signatures.
“Un nouveau chapitre des Misérables“
L’avocate du garçon, Me Adeline Nesliat-Delhaye, compare la situation de son client au roman Les Misérables de Victor Hugo. “Un nouveau chapitre des Misérables vient d’être écrit au tribunal correctionnel de Cahors, explique-t-elle. Le parallèle était facile à faire entre Jean Valjean, condamné pour un vol de pain, et ce prévenu.” Lors de son procès, le sans-abri avait déclaré, en visioconférence depuis la prison de Lyon, pour sa défense : “J’avais faim. Je n’ai rien pris d’autre. C’était un vol par nécessité.” Il est actuellement détenu pour d’autres faits (recel, dégradation de biens, outrage), souligne La Dépêche.
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Selon France 3 Pyrénées, le jeune sans-abri compte faire appel. Si la pétition recueille tout le soutien attendu, le juge se montrera, peut-être, plus clément au prochain verdict.