Royal Blood : la décharge rock venue d’Angleterre

Publié le par Louis Lepron,

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En l’espace d’un an, Royal Blood est devenu un phénomène rock comme sait toujours en produire l’Angleterre. 
Royal Blood, c’est Mike Kerr (basse, chant) et Ben Thatcher (batterie). C’est un lieu, Brighton, leur ville d’origine, nichée au sud de l’Angleterre et tournée vers la Manche et la France. C’est une année, 2012, pour leurs débuts.
Puis c’est un petit coup de buzz, anodin, en juillet 2013 : le batteur des Arctic Monkeys porte alors un t-shirt siglé RB pour “Royal Blood”. C’est un autre “buzz”, cette fois-ci musical, en novembre 2013 avec un titre puissant nommé “Out Of The Black”.

C’est ensuite un autre titre “Come On Over”. Puis une nomination au prestigieux BBC Sound of 2014, soit une “compétition” voyant s’affronter les meilleurs espoirs de la musique britannique. C’est enfin un premier album, sorti en cette rentrée 2014, pour un groupe passé par Rock en Seine dans la plus pure tradition rock : sur la Scène Pression Live, ils n’étaient que deux, sans artifices. L’un à la batterie, l’autre à la basse. Pas de décor surprenant ni de lumières aveuglantes, juste une envie d’artillerie lourde : une batterie plombée et des riffs efficaces. Ou l’inverse.
La symbiose de Mike et Ben est telle que des médias les comparent facilement aux duos d’Outre-Atlantique, dégainant des groupes en “The” comme The Black Keys ou feu-The White Stripes. Dans la forme, d’accord. Sur le fond et dans le son, Royal Blood se rapproche plutôt des Queens of The Stone Age, mentors officieux. Et ce n’est pas leur dernier extrait, “Ten Tonne Skeleton”, qui a aujourd’hui un clip, qui dira le contraire.

Après les Arctic Monkeys qui étaient allés voir Josh Homme pour choper quelques conseils en production (Humbug, Suck It and See, AM), Royal Blood confirme bien la nouvelle tendance d’un certain rock britannique : se tourner vers les États-Unis. Pour y trouver du poids ? On espère juste que le groupe, tout-mignon-tout-jeune, n’en prendra pas trop, au point de devenir un groupe de stade insignifiant.

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