L’évolution aurait pu se révéler infime, imperceptible. Pourtant, à l’exception de certains titres (Elephant, Mind Mischief), dont les sonorités brutes font parfois écho au premier album, Innerspeaker, le psychédélisme de Tame Impala est désormais empli de mélancolie, douce et poétique.
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Dès l’introduction, les titres Be Above It, Endors-toi et Apocalypse Dreams rappellent cette idée de mouvement, d’envol. La voix de Kevin Parker est étouffée, enfouie au coeur de ses textures et de ses mélodies éthérées. Lonerism emprunte ces éléments au shoegaze et à la dream pop, tout en conservant une singularité rare et surprenante.
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La musique de Tame Impala a quelque chose d’onirique. Elle se laisse désormais porter, à la manière d’une forteresse céleste.
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Feels Like We Only Go Backwards en est l’exemple le plus saisissant, attestant de l’évolution conduite par le leader de Tame Impala. Sun’s Coming Up captive tout autant. Le titre clôture Lonerism et se dote d’une simple mélodie au piano, laissant place à la voix de Parker, submergée par l’amertume.
Le titre termine sur un fragment du premier essai, Innerspeaker, délaissé à l’époque et retrouvé par hasard parmi les décombres de l’album. Il serait regrettable que la métamorphose de Tame Impala soit ainsi freinée dans son élan, tant le résultat éblouit et enivre. Espérons qu’il ne s’agisse pas d’un retour aux origines du groupe mais d’un dernier retour en arrière.
Antoine Kharbachi
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Date de sortie : 08 octobre 2012
Label : Modular Recordings
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