Visite de la résidence privée du président ukrainien sur Twitter

Publié le par Théo Chapuis,

A voir aussi sur Konbini

On le sait, les réseaux sociaux sont parfois le miroir atroce d’une société occidentale hyper-narcissique. Mais il s’agit d’appliquer le filtre le plus approprié à la photo de votre tall latte à Starbucks, les réseaux s’avèrent aussi un outil des plus efficaces pour les opposants aux régimes autoritaires du monde entier. Lors des révolutions arabes, de nombreux jeunes gens ont su utiliser Facebook, Twitter ou Instagram pour mieux détourner les voies traditionnelles de l’information et combattre le pouvoir.
Aujourd’hui, une sortie de la terrible crise qui secoue l’Ukraine depuis des mois semble en train de se parachever. Et avec la fuite de Viktor Ianoukovytch, c’est une facette bien particulière de l’Ukraine que l’on peut voir à travers le kaléidoscope de Twitter.

Publicité

“Syndrome palais de Saddam”

Alors que les manifestants ont pris le contrôle de Kiev ce samedi, ils en ont profité pour pénétrer dans les lieux du pouvoir, jalousement gardés par l’oligarchie ukrainienne jusqu’ici. Et parmi ces endroits cachés, la résidence privée du président (presque) déchu à Novi Petrivtsi, petit village au nord de Kiev aux abords d’un charmant lac. Le reporter du Monde parle d’un “syndrome palais de Saddam”, rappelant les images dévoilées à la foule irakienne lorsque Saddam Hussein avait lui aussi cherché à fuir face à la vindicte populaire en 2003.
Les opposants pro-européens ont pu se rendre dans les somptueux jardins de sa résidence, se balader parmi les allées de son zoo personnel, faire une partie de golf sur le green de l’homme d’Etat, décider d’une pause-pipi dans des toilettes plus chères que votre appartement ou bien se rendre compte que Ianoukovytch détenait, arrimé dans l’étang de sa propriété, la réplique grandeur-nature d’un galion. Quand modestie et bon goût riment avec classe et simplicité, donc.
Florilège des biens mal-acquis du président ukrainien ci-dessous, telles que les images nous parviennent de sources de manifestants ou de journalistes sur place :















Publicité