“Il y a 93 % de chances que le réchauffement climatique dépasse 4 degrés Celsius à la fin de ce siècle.”
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Ce lundi 11 décembre, Konbini (ainsi qu’une pléiade de médias nationaux et internationaux) publiait la vidéo d’un ours polaire agonisant dans l’Arctique faute d’abri et de nourriture. S’il fallait encore ajouter des preuves à l’image, une nouvelle étude scientifique enfonce le clou en affirmant que la gravité du réchauffement climatique serait encore pire que prévu.
En effet, selon un rapport publié mercredi 6 janvier dans la revue Nature par des climatologues de l’université de Stanford en Californie, les modèles de prévision du climat annonçant une forte hausse du réchauffement climatique sont plus lucides que les autres. Ainsi, pour Ken Caldeira de l’université de Stanford, cette “étude indique que si les émissions suivent un scénario communément utilisé de maintien de la routine, il y a 93 % de chances que le réchauffement climatique dépasse 4 degrés Celsius à la fin de ce siècle. Des études précédentes évaluaient cette probabilité à 62 %”. Soit un réchauffement plus important de 15 % que ce qu’annoncent la plupart des prévisions des spécialistes de l’Organisation des Nations unies (Onu).
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+4,8 degrés
Les prévisions actuelles ont été établies en 2014 par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et tablent sur un scénario d’une augmentation des températures comprise entre 3,2 et 5,9 degrés d’ici 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. Selon cette nouvelle étude, la hausse pourrait être de 4,8 degrés. Pour espérer rester sous les 2 degrés (le seuil prévu par l’accord de Paris), il faudra donc redoubler d’efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Actuellement, le monde a gagné près de 1 degré selon les scientifiques, ce qui a suffi à provoquer les dérèglements climatiques que nous connaissons, dont la fonte des glaces et l’acidification des océans, entre autres catastrophes. Un scénario à 4,8 degrés est donc profondément inquiétant pour l’avenir de la planète et de l’humanité.
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Selon les experts du GIEC, une hausse de 1,5 à 2,5 degrés suffirait à faire disparaître 20 à 30 % des espèces animales et végétales, à augmenter le nombre de victimes d’inondations de deux à sept millions de personnes chaque année. Ou conduire 3,2 milliards d’hommes à manquer d’eau et 600 millions à souffrir de la faim avant la fin du siècle…