Les mêmes lieux, 70 ans après. Julien Knez a récupéré d’anciennes photographies illustrant les endroits clés de la Libération de Paris, pour parfaitement les superposer aux décors actuels. Basé sur le concept de l’avant-après, ce projet permet aux clichés d’époque de se fondre dans le présent.
25 août 1944, les Allemands se retirent de Paris. C’est la fin d’une occupation débutée le 14 juin 1940. La Résistance parisienne délivre la capitale, et des photos immortalisent cet épisode historique. Des clichés savamment utilisés sept décennies plus tard, pour le soixante-dixième anniversaire de la Libération de Paris.
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J’ai cherché des clichés d’époque dans de vieux livres, des magazines, ainsi que sur eBay où de nombreux documents apparaissent. Ce fut une expérience assez émouvante, une sorte de prise de conscience de cet événement historique.
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Comme il l’explique sur son site, Julien Knez s’est amusé à regrouper ces images d’archives, avant de parcourir les rues de Paris pour les superposer aux lieux-mêmes où elles avaient été immortalisées 70 ans auparavant. Une démarche qui ressemble à la récente série de photos publiée par Halley Docherty dans The Guardian, qui avait inséré des images de la Seconde Guerre mondiale à des captures d’écran issues de Google Street View.
Pour ce genre d’exercice auquel s’est attelé Julien Knez, il existe une difficulté majeure : trouver l’angle exact de la prise de vue, afin que la superposition soit la plus troublante possible. Et c’est une opération réussie, tant les images se fondent bien dans les décors actuels.
Difficile en cette année 2014 de se projeter dans la peau d’un jeune parisien de cette époque. Qu’aurais-je fait ? Impossible à dire tant les émotions devaient être à leur paroxysme. Photos en main et appareil photo sur l’épaule, j’ai donc sillonné Paris à la recherche des endroits photographiés 70 ans plus tôt par des anonymes et des grands photographes comme Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Roger-Viollet ou encore Robert Capa.
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