Étrangement, quelques mois après l’on a appris qu’Hayao Miyazaki et Isao Takahata, les fondateurs du Studio Ghibli, ne laisseraient pas leurs films aux mains des plateformes de streaming (légales), Netflix annonçait qu’elle avait récupéré 21 des films des maîtres de l’animation japonaise. Mon voisin Totoro, Kiki la petite sorcière, Porco Rosso… Les œuvres sont actuellement en train de cartonner sur la plateforme de streaming. Disponibles jusqu’en avril, les longs-métrages phares des studios sont sous-titrés en 28 langues et doublés dans près de 20 langues.
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Mais comment la plateforme de streaming a-t-elle réussi là où ses concurrentes Disney+, HBO ou encore Amazon ont échoué ? Selon le site Buta Connection, cette collaboration est le fruit d’un gros chèque, comme l’explique Toshio Suzuki, le producteur en chef de Ghibli :
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“Actuellement, Hayao Miyazaki réalise un film, mais cela prend beaucoup de temps. Et bien sûr, ça coûte aussi de l’argent. Je lui ai dit que je pouvais gagner le budget du film avec cette offre. Il a répondu : ‘Je ne peux raisonnablement pas refuser l’offre.'”
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Le réalisateur prépare actuellement son prochain long-métrage, Kimi-tachi wa Dō Ikiru ka ? (Comment vivez-vous ? en français). Auteur d’une carrière fabuleuse, le cinéaste semble vouloir repousser les limites de son art puisqu’il connaîtrait quelques difficultés à avancer sur ce nouveau projet, initialement prévu pour 2020. Le film avance à raison d’une minute d’animation par mois, et seulement 15 % sont en réalité prêts en ce début d’année. Le chèque de Netflix – d’un montant inconnu – pourrait donc faire office de carburant.
Avec beaucoup de fierté, le producteur a ajouté qu’il avait dû ruser pour obtenir le feu vert d’Hayao Miyazaki :
“Il faut savoir qu’Hayao Miyazaki ne sait pas exactement ce que sont Netflix et les autres services de distribution de vidéo à la demande. Il n’utilise pas d’ordinateur personnel ou de smartphone. Et donc, il ne comprend pas ce que sont ces diffusions numériques de films. J’ai donc profité de ce point-là.”
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En dépit de cette déclaration surprenante, le public peut ainsi découvrir des films en bonne qualité, jusque-là inaccessibles, via un service de streaming.