Le niveau des devoirs donnés, sans doute trop bas aux États-Unis, serait en cause.
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Objectivement, ce qu’il y a de plus cool dans le fait d’être un adulte, c’est de ne plus avoir de devoirs. S’il y a d’autres angoisses existentielles dont on se passerait bien, qui apparaissent en contrepartie, échapper aux exercices obligatoires à la maison reste quand même un sacré avantage quand on grandit.
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En Floride, les élèves de 31 écoles n’auront pas à traverser cette épreuve.
Heidi Maier, la directrice du comté de Marion, a envoyé une directive aux écoles de sa zone d’influence, notamment après avoir pris connaissance d’une étude qui affirme que les devoirs à la maison n’améliorent ni le bien-être ni les performances des élèves.
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L’étude en question, publiée par Richard Allington de l’université du Tennessee, l’a définitivement convaincue. Elle explique :
“Cette étude montre que les élèves à qui l’on donne beaucoup de devoirs ne sont pas plus performants et n’ont pas de meilleures notes que ceux à qui on n’en donne pas.”
À la place, Heidi Maier met en place une règle qui encourage les élèves du cycle élémentaire à passer 20 minutes par jour à lire à haute voix. En Floride, les 20 000 écoliers concernés pourront donc choisir n’importe quel texte à lire et seront soutenus par leurs professeurs, des libraires et des bénévoles.
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Dans son étude, Richard Allington explique les bienfaits de la lecture par rapport aux devoirs traditionnels :
“Le niveau des devoirs qui sont donnés est tellement bas que le simple fait de faire lire les enfants à la place, en les laissant choisir un texte, est une alternative plus productive.
Peut-être que certains types de devoir pourraient améliorer leur performance, mais si c’est le cas, ce type de devoirs n’est pas la norme dans les écoles américaines.”
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Malheureusement, cette règle ne s’applique qu’aux écoliers de primaire, donc une fois au collège, les devoirs seront de retour. Pour le moment, l’initiative d’Heidi Maier n’a reçu que des retours positifs. Il est prouvé que lire à voix haute améliore le vocabulaire des enfants et leur ouverture d’esprit.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet