Pour ce député LREM, “l’immense majorité” des SDF dorment dehors “par choix”

Publié le par Astrid Van Laer,

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“L’immense majorité, c’est leur choix”, affirme le député parisien Sylvain Maillard.

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Après les chômeurs qui “partent en vacances aux Bahamas” grâce à leurs allocations, on vous présente les SDF qui dorment dans la rue “par choix”.

Lundi 5 février, Sylvain Maillard, le député LREM de la première circonscription de Paris, était l’invité de RFI. Invité à s’exprimer au sujet des personnes qui dorment dans la rue en cette période où les températures sont au plus bas, l’élu a affirmé : “Nous, le chiffre que l’on a, c’est 50. Cinquante SDF par jour dorment malgré eux dehors [en Ile-de-France] dans le froid.”

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Invité par le journaliste à préciser sa pensée, l’élu répond tout de go : “L’immense majorité [de ceux qui ne sont pas logés], c’est leur choix.” Plusieurs représentants de la classe politique se sont indignés, à l’instar du député de La France insoumise Adrien Quatennens, ou de la porte-parole des Républicains Lydia Guirous :

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“Ah, la France d’en haut!”

Mardi 30 janvier, Julien Denormandie, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, avait déjà avancé le même nombre de SDF dormant dans la rue en région parisienne. Au micro de France Inter, il avait été interrogé sur la promesse (non tenue) d’Emmanuel Macron de faire en sorte qu’il n’y ait plus de personnes sans domicile fixe d’ici la fin de l’année 2017.

Le secrétaire d’État avait alors assuré qu’il n’y avait pas plus de 50 personnes SDF sans solution de logement en Île-de-France. D’après Le Monde, le gouvernement s’appuie en fait sur le nombre de demandes non pourvues par le Samu social (et ce dans la seule ville de Paris). Un chiffre arrangeant au regard de la promesse non tenue par le président, mais faux.

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Cette donnée a ainsi été démentie par l’Agence France-Presse. Mais malgré cela, Sylvain Maillard persiste et signe. C’est déployer beaucoup de mauvaise foi juste pour éviter d’avouer que le président n’a pas tenu parole. Pour Christian Page, sans-domicile fixe parisien, ce propos est représentatif d’une classe politique déconnectée :

Le même jour, la préfecture d’Île-de-France a annoncé que 687 places d’hébergement avaient été ouvertes dans le cadre du plan “Grand Froid”. Une contradiction pointée du doigt par Christian Page, qui se demande pourquoi ouvrir tant de places s’il y a si peu de personnes dans la rue qui cherchent à se loger…

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