Aux États-Unis, l’Utah déclare le porno “crise de santé publique”

“La pornographie apparente la violence envers les femmes et les enfants au sexe, la douleur avec le plaisir, ce qui soutient la traite d’êtres humains, la prostitution, les images d’abus sexuels sur mineurs et la pédopornographie.”

Le porno mènerait donc à un bon nombre de maux, dont la pédophilie ou encore la violence envers les femmes et les enfants.
Le gouverneur de cet État conservateur, Gary Herbert, a affirmé, lors de la signature de ce texte :

“Nous sommes conscients qu’il s’agit d’une déclaration audacieuse et que certains ne seront pas d’accord. Nous sommes là pour dire que c’est, en fait, la pure vérité.”

Du sexe, oui, mais à certaines conditions

Fort heureusement, cette résolution n’a pas pour objectif de punir les consommateurs de porno, mais de prévenir les gens, afin qu’il “sachent qu’il existe des dommages psychologiques et physiologiques particuliers entraînés par l’addiction à la pornographie,” explique le gouverneur. L’éducation et la prévention concernant les dangers du porno pourrait donc être renforcées dans les écoles de l’Utah, par exemple.
Ce n’est pas un hasard si ce texte a été approuvé dans cet État : l’Utah possède la plus grande concentration de population mormone des États-Unis. Également appelée Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, la congrégation mormone a une vision de la vie sexuelle bien spécifique.
Bien entendu, la chasteté est de rigueur avant le mariage et aucune relation sexuelle n’est donc autorisée. La masturbation est également proscrite, sauf si elle permet de résoudre des problèmes de couples. La famille et le mariage étant des principes fondamentaux dans la philosophie mormone, l’adultère est vu comme un péché grave.
Une fois mariés, les couples ne peuvent pas non plus tout essayer : la fellation et le cunnilingus sont, par exemple, peu recommandés. Pourquoi ? Parce que, selon le douzième président des mormons, Spencer W. Kimball, élu en 1973, “si ce n’est pas naturel, vous ne le faites pas.” Juger de ce qui est naturel ou pas, ça, c’est une autre histoire.