Adieu verres jetables, caisses de poissonniers, emballages de produits hi-tech et autres joyeusetés blanchâtres et couinantes : le 29 juin, la mairie de San Francisco a décidé d’interdire à la vente tout produit composé de polystyrène, ce matériau dérivé du pétrole inventé pour servir d’alternative au plastique. Comme le précise Mother Jones, si la nouvelle législation est d’une sévérité inédite aux États-Unis, c’est déjà la deuxième fois que SF s’attaque à cette résine : en 2007, la ville californienne prohibait son usage pour tous les emballages de nourriture à emporter – une loi qui a aujourd’hui conquis une centaine de villes américaines.
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Cette nouvelle loi, qui prendra effet le 1er janvier 2017, est évidemment une victoire pour les écologistes, qui dénoncent l’impact environnemental de la matière depuis les années 1970, notamment sur les animaux marins et les récifs côtiers. Dernièrement, des études ont également montré que la matière, en se désintégrant en fines particules, est massivement ingérée tant par les oiseaux que les poissons, et pourrait même causer des désordres hormonaux chez l’être humain.
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Dès l’annonce de la future loi, les partisans du polystyrène ont promptement rappelé que le produit est recyclable. Le même argument avait permis à un juge de faire annuler une loi similaire à New York en 2015. Mais à San Francisco, explique Mother Jones, les citoyens ne se déplacent que rarement aux bornes prévues, et le polystyrène récupéré est souvent en trop mauvais état pour être traité. À partir du 1er janvier prochain, ils n’auront plus à se poser toutes ces questions, leur mairie a tranché pour eux.