C’est ce qu’affirme une nouvelle étude, publiée le 19 octobre dans la prestigieuse revue médicale The Lancet et menée sur deux ans par 40 experts internationaux dans les domaines de la santé et de l’environnement. Ces derniers estiment à 9 millions le nombre annuel des morts causées par une forme de pollution – que ce soit de l’air, de l’eau, du sol ou en milieu professionnel. Cela représente un décès sur six dans le monde.
La pollution est ainsi la première cause environnementale de maladies et de décès prématurés dans le monde.
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#Pollution is the largest environmental cause of disease and premature death in the world today #pollutioncommission https://t.co/MRiqjGa94r pic.twitter.com/uMq6ZlKH7b
— The Lancet (@TheLancet) 19 octobre 2017
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92 % des décès adviennent dans les pays pauvres
Sur ces 9 millions de décès prématurés, 6,5 millions sont attribués à la pollution de l’air, 1,8 million à la pollution de l’eau et des sols et 0,8 million au monde du travail. Ces morts sont principalement causées par des problèmes cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des cancers du poumon, des maladies des bronches, gastriques et intestinales ou encore des infections parasitaires, développe Le Monde qui relaye cette étude.
Ces maladies se soignent plus facilement dans les pays riches que dans les pays pauvres. Ainsi, 92 % des 9 millions de victimes de la pollution se trouvent dans des pays à bas et moyen revenus, note le quotidien. Cela conduit les auteurs de l’étude à dénoncer une véritable “injustice environnementale” qui frappe principalement les plus démunis. Dans des pays en pleine industrialisation – comme l’Inde, le Pakistan, la Chine, le Bangladesh, le Kenya ou encore Madagascar –, le taux de mortalité dû à la pollution peut même concerner jusqu’à une personne sur quatre.
Toutes ces pertes humaines ont des répercussions économiques : la mortalité imputable à la pollution représenterait ainsi un coût de 4 600 milliards de dollars (3 900 milliards d’euros) à l’économie mondiale par an, soit 6,2 % de la croissance. Et mauvaise nouvelle : les chercheurs estiment que leur bilan se situerait plutôt dans la fourchette basse, puisque de nombreuses sources de pollution, notamment les polluants chimiques, ne sont toujours pas identifiées et donc pas prises en compte dans leur étude.
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