Sur les réseaux sociaux, la polémique Ndiaye vire à la déferlante raciste

Publié le par Théo Mercadier,

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La fachosphère profite de la polémique pour faire ce qu’elle fait de mieux : pourrir Internet.

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“Yes, la meuf est dead”, aurait déclaré la communicante de l’Élysée à un journaliste lui demandant confirmation de la mort de Simone Veil en juin dernier. Une info révélée par le Canard enchaîné et que Sibeth Ndiaye a vivement démenti : “Le SMS est totalement faux.” Mais malgré cela, la polémique a rapidement enflé, reprise en chœur par toute la sphère médiatique. Manque de tact, ton déplacé, indignité… les critiques pleuvent. Et parmi elles, certaines horreurs qui nous rappellent avec force que le racisme en France se porte très bien.

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Sans grande surprise, c’est de la droite extrême que sont venus les pires relents xénophobes. Faisant complètement fi de l’impressionnante carrière de Sibeth Ndiaye, c’est à sa couleur de peau que s’attaquent en premier lieu les membres bien connus de la fachosphère. Ainsi le tweet de Jean-François Touzé, directeur de la revue réac’ Confrontation :

“Il y avait la noblesse de cour, il y a aujourd’hui la racaille de cour. Sibeth Ndiaye, naturalisée l’an dernier, en est la figure emblématique.”

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“Racaille”, etc.

Au vu des impressionnants CV de Sibeth Ndiaye et de ses parents, homme et femme politiques sénégalais, on peut difficilement croire que ce soit son origine sociale qui soit ici pointée du doigt (ce qui ne serait déjà pas très glorieux). Son père fut l’un des fondateurs du Parti africain de l’indépendance, et sa mère présida le Conseil constitutionnel sénégalais. Sibeth Ndiaye, elle, est passée par toutes les phases du parfait apparatchik socialiste : Unef, cercles proches de Dominique Strauss-Kahn, Claude Bartolone, Martine Aubry, François Hollande puis, pour finir, Emmanuel Macron. Bref, on est à des années-lumière d’une “racaille”, si tant est que ce mot veuille dire quelque chose.

Non, le problème pour Jean-François Touzé, c’est bien la couleur de peau de la communicante. La propension des réseaux d’extrême droite à souligner systématiquement sa naturalisation récente est d’ailleurs impressionnante. Sénégalaise, Sibeth Ndiaye a adopté la nationalité française l’année dernière.

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“Encore une ‘naturalisation’ ratée ? Les ‘chances pour la France’ ont vraiment la malchance !”, beugle le maire “rassemblement Bleu Marine” Jean-Yves Narquin. Des éléments de langage abjects qu’on retrouve sur les claviers de nombreux internautes :

“Pourquoi certains s’étonnent, ne comprennent pas les conséquences du multiculturalisme qu’on nous a imposé.” (@BZH2991)

“Au-delà de la bêtise crasse, il y a ce décalage culturel chez des binationaux qu’on nous dit Français ‘comme vous et moi.” (@JackdEliz)

La plupart des tweets ont depuis été supprimés, mais ont été consciencieusement préservés :

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