En réaction à l’affaire Brock Turner, la photographe Yana Mazurkevich a réalisé une série d’images frappantes pour dénoncer les violences sexuelles.
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Brock Turner, étudiant à l’université Stanford, en Californie, avait été condamné en juin 2016 à six mois de prison pour avoir violé une femme inconsciente derrière une benne à ordures. Cette très courte condamnation avait engendré colère et incompréhension aux États-Unis. Toutefois, l’injustice a été poussée à son comble au début du mois de septembre puisque “le violeur de Stanford” a été relâché après seulement trois mois de prison, pour “bonne conduite”. Une bien courte peine pour avoir brisé une vie.
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L’affaire avait été particulièrement médiatisée car la victime avait publié sur BuzzFeed une tribune déchirante nous expliquant comment sa vie avait viré au cauchemar, en une seule soirée. Durant le procès, la victime avait été régulièrement remise en cause, car elle était en état d’ébriété et inconsciente lors des faits, un comportement visiblement imprudent pour une jeune femme d’après le juge. L’indécence était allée assez loin, car le père de l’agresseur avait demandé au juge de ne pas condamner trop sévèrement son fils, qualifiant le crime de “vingt minutes d’action malheureuses”.
Parler des agressions sexuelles
Face à cette culpabilisation de la victime et à la minimisation des faits, la photographe engagée Yana Mazurkevich a réalisé une série de photos, intitulée “It Happens”, pour la plateforme Current Solutions, une organisation qui lutte contre les violences sexuelles. La photographe revient sur son intention sur sa page Facebook :
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“En réponse à la libération anticipée de Brock Turner, cette série de photo vise à poursuivre le débat sur les agressions sexuelles.”
Interrogée par le site Revelist, elle développe :
“Une agression sexuelle peut arriver à tout le monde, par quiconque, absolument partout. Quelle que soit votre couleur de peau, quelle que soit votre orientation sexuelle. Ça arrive, c’est aussi simple que ça.”
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La photographe tenait donc à montrer qu’une victime n’est jamais responsable de son agression. Cette série de photos nous montre aussi que ce type d’histoires est malheureusement tristement banal. Si sa condamnation peut sembler dérisoire, Brock Turner est l’une des rares personnes à avoir fait de la prison pour agression sexuelle puisque, rappelons-le, les crimes sexuels sont encore très peu punis : aux États-Unis seulement six violeurs sur 1 000 se retrouvent derrière les barreaux.
Une série d’images poignantes, difficiles à regarder, mais tristement nécessaires.
Vous pouvez retrouver le travail de Yana Mazurkevich sur son site personnel ou sa page Facebook.
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