142 pays sur 195 ont aboli la peine de mort, mais malgré des résultats encourageants, plus de 20 000 personnes sont actuellement condamnées à la peine capitale.
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Ce jeudi 12 avril, l’ONG Amnesty International a publié un rapport concernant la peine de mort dans le monde. Intitulé “Nouveau pas : allons-nous vers l’abolition de la peine de mort ?”, ce dernier est plutôt optimiste concernant cette pratique, qualifiée d’“homicide commis par l’État”.
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Après avoir recensé le nombre d’exécutions en 2017 et en avoir dénombré 993, l’ONG a calculé en fonction des années précédentes et salué une baisse significative de ces dernières : “4 % de moins qu’en 2016 et 39 % de moins qu’en 2015.”
Sur le continent américain, seuls les États-Unis ont encore recours à la peine de mort, et en Europe et Asie centrale, seule la Biélorussie continue à prononcer cette peine. En 2017, 84 % des exécutions recensées ont eu lieu dans quatre pays : l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Irak et le Pakistan. En revanche, Amnesty voit en l’Afrique subsaharienne une “source d’espoir” :
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“L’Afrique subsaharienne a réalisé d’importants progrès en vue de l’abolition de la peine de mort, avec une diminution significative du nombre de sentences capitales recensées dans toute la région.”
“Les choses sont en train de changer”
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Le rapport, positif, voit même dans les pays qui la pratiquent encore l’indice d’un changement à l’œuvre dans les mentalités :
“Les mesures prises par l’Iran et la Malaisie pour modifier leur législation relative aux stupéfiants montrent bien que les choses sont en train de changer, même dans la minorité de pays qui continuent de procéder à des exécutions.”
Néanmoins, l’ONG apporte deux nuances très importantes. Il rappelle qu’“au moins 21 919 personnes dans le monde se trouvent encore sous le coup d’une condamnation à mort”. En outre, le rapport stipule bien que ces chiffres ne prennent pas en compte les statistiques de la Chine, qui sont gardées secrètes par le gouvernement, mais l’ONG en suspecte plusieurs milliers.
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Enfin, la peine de mort pour trafic de stupéfiants viole le droit international, car cette infraction ne fait pas partie des “crimes les plus graves”, qui pourraient justifier selon la loi internationale la prononciation de la peine capitale. Pourtant, 15 pays la prononcent encore pour ce motif. Récemment, Donald Trump s’était d’ailleurs déclaré favorable à la peine de mort pour les trafiquants de drogues :
“Certains pays ont une peine très, très dure, la peine ultime […], et d’ailleurs, ils ont beaucoup moins de problèmes de drogue que nous. Nous avons besoin de fermeté face aux trafiquants de drogue. […] Nous allons devoir être très fermes sur les peines.”
Image de une : Chambre d’exécution au Texas. (© F. Carter Smith/Sygma via Getty Images)
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