Quelques signes encourageants vers l’abolition
Amnesty International relève pourtant un bilan annuel “ambivalent”. Si le nombre de condamnés sur l’ensemble du monde n’avait pas été aussi élevé depuis plus de vingt-cinq ans, “le mouvement général tend vers l’abolition”, comme le souligne Anne Denis, responsable de la commission Abolition de la peine de mort chez Amnesty interrogée par Libération.
Nouveaux venus dans le club très fermé des abolitionnistes : les îles Fidji, Madagascar, la République démocratique du Congo et le Suriname. En face, six pays choisissent de renouer avec les condamnations à mort : le Bangladesh, l’Inde, l’Indonésie, Oman, le Soudan du Sud et le Tchad. La plupart du temps, c’est une corollaire de l’application de lois antiterroristes, un moyen voulu dissuasif.
En 2016, on recense donc 102 pays ayant renoncé à la peine de mort dans leur arsenal législatif, soit plus de la moitié des États du monde entier. Plus encourageant encore : de nombreux pays y ont de moins en moins recours. Libération cite les États-Unis en exemple, qui, en ayant ôté la vie à 28 détenus cette année, connaît son chiffre le plus faible depuis 1991. Dix-huit États américains ont d’ailleurs entièrement aboli la peine de mort.
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