Bonne nouvelle ! La ville de Paris annonce une extension des horaires du métro le week-end.
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C’est le problème épineux des nuits parisiennes, le métro cesse de fonctionner le week-end à 2 heures du matin. Une heure qui coïncide avec celle de la fermeture de la majorité des bars. Résultat, toutes les semaines c’est la même galère : vous êtes alcoolisé, voire carrément bourré, et vous cherchez désespérément un taxi lorsque vous ne trouvez pas d’Uber pour vous déplacer. Cette vieille rengaine est sur le point d’être terminée.
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En effet, la ville de Paris veut promouvoir sa vie nocturne. Pour cela, elle mise beaucoup sur le levier des transports en commun. Elle va donc demander très prochainement au Stif — l’organisme des transports d’Île-de-France — et à la branche du conseil régional chargée des transports, de permettre une extension des horaires du métro le week-end. Objectif annoncé : redynamiser les nuits de la capitale qui ont beaucoup souffert depuis 2015, après les attentats qui ont touché des lieux festifs.
Pour une nuit animée, vivante et respectueuse de tous
Cette mesure s’inscrit donc dans le plan pour la vie nocturne parisienne, défendu par la maire Anne Hidalgo devant le Conseil de Paris. Ce plan dispose d’une enveloppe de 12 millions d’euros et vise “à défendre un élément clé de notre patrimoine commun pour proposer une nuit animée, vivante et respectueuse de tous”, selon les propos de la maire PS.
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La municipalité va également demander un renforcement du réseau des bus de nuit, le Noctilien. Frédéric Hocquard, le conseiller PS délégué à la Nuit, ajoute qu’il est grand temps de se remettre sur le chemin du progrès en matière de transports en commun nocturne le week-end. Pour preuve, l’amplitude des horaires de métro n’a pas évolué depuis 2008 et le réseau du Noctilien est quant à lui saturé. À Anne Hidalgo d’ajouter :
“Dans la période que nous traversons, la nuit parisienne a besoin d’être soutenue par un vrai consensus, celui d’une société soucieuse de ne rien renier de son désir de liberté.”
Un intérêt économique
Favoriser la vie nocturne parisienne c’est aussi faire le choix de venir en aide à un secteur économique dont la ville ne peut pas se passer : 13 % de l’emploi dans la capitale se rattache au monde de la nuit, ce qui représente pas moins de 600 000 salariés qui travaillent entre 21 heures et 6 heures.
Avec plus de 4 000 lieux avec terrasses, et 800 établissements ouverts après 2 heures du matin le chiffre d’affaire des nuits parisiennes avoisine 1,5 milliard d’euros. Une manne financière non négligeable.
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En résumé, c’est un grand pas en avant pour les nuits parisiennes. Et puis, prendre le métro éméché, ça n’est pas si désagréable dans la mesure où on ne s’en souvient jamais vraiment…