Aussi bien dédiées aux daimyos qu’aux mangas, ces rétrospectives nous immergent un peu plus dans la richesse de la culture nipponne.
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Au cours de ces dernières années, les expositions promouvant l’art japonais n’ont cessé de se multiplier à Paris. En 2014, les estampes du légendaire Hokusai (1760-1849), connu de par le monde pour sa Grande Vague de Kanagawa, s’affichaient en effet sur les murs du Grand Palais, offrant la plus grande rétrospective jamais réalisée en France sur l’illustre maître japonais.
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Un an plus tard, c’était au tour du Petit Palais d’accueillir les œuvres de Kuniyoshi (1797-1861), contemporain d’Hokusai autrefois admiré de Monet ou Rodin, et ayant depuis largement influencé l’art du manga et du tatouage. Sans oublier “Miyazaki, l’avant Ghibli”, exposée début 2017 au Pavillon des Canaux et dont le but était de rendre hommage aux débuts du réalisateur de Princesse Mononoké, Mon voisin Totoro ou Le Voyage de Chihiro.
En 2018, cette célébration de la culture nippone semble suivre son cours. Preuve en est : le Musée national des arts asiatiques – Guimet, l’Hôtel de Ville et la Maison de la culture du Japon ont tous les trois décidé de donner vie à des expositions qui, chacune à leur façon, saluent la diversité artistique et culturelle du Japon.
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L’œuvre de Naoki Urasawa, le maître du manga japonais, se déploie à l’Hôtel de Ville
Au pays du Soleil-Levant, Naoki Urasawa est considéré comme une véritable légende vivante. Et pour cause : du haut de ses 58 ans, ce dessinateur est à l’origine de plusieurs mangas cultes comme Yawara!, Monster ou encore 20th Century Boys, qu’il a écoulés à quelque 127 millions d’albums à travers le monde. Désireuse de lui rendre hommage, la ville de Paris organise, pour la toute première fois, une exposition retraçant la carrière de cet auteur à succès, “L’art de Naoki Urasawa”.
Conçue pour le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, où elle a rencontré un franc succès, cette rétrospective (gratuite) rassemble 500 planches originales de Naoki Urasawa, dont de superbes illustrations en couleur et en double page. “Pour un mangaka, le plus important n’est pas de faire une exposition mais d’être lu, a récemment confié l’intéressé au Parisien. C’est pour ça que je tenais à montrer des planches originales en double page, comme si le visiteur lisait des mangas imprimés.”
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“L’art de Naoki Urasawa” est aussi l’occasion de découvrir les deux premiers chapitres de Mujirushi – Le Signe des rêves, la nouvelle série de Naoki Urasawa réalisée en collaboration avec le musée du Louvre et prochainement publié aux éditions Futuropolis.
Infos pratiques :
Exposition “L’art de Naoki Urasawa”
À Paris Rendez-vous, le concept store de l’Hôtel de Ville de Paris (29, rue de Rivoli, 75004)
Du 13 février au 31 mars 2018
Entrée libre
Le musée Guimet ressuscite l’âme des daimyos, ces “seigneurs de la guerre au Japon”
Considérés comme les plus puissants gouverneurs féodaux au Japon, entre le XIIe et le XIXe siècles, les daimyos sont à l’honneur de “Daimyo – Seigneurs de la guerre au Japon”, la nouvelle exposition du Musée national des arts asiatiques – Guimet. Ouverte du 14 février au 13 mai 2018, cette dernière réunit un total de 33 armures ainsi que de somptueux ornements tels que des casques, des armes et de nombreux textiles. Des objets fascinants, qui “nous plongent dans la fascination d’une fresque historique militaire, jouant les atours du pouvoir et la notoriété des grands feudataires japonais”.
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En écho à ces chefs-d’œuvre raffinés, rarement dévoilés au grand public, le Palais de Tokyo propose une installation inédite de l’artiste britannique George Henry Longly. Baptisée “Le Corps analogue”, celle-ci intègre les armures des daimyos au cœur d’un espace aux lignes épurées et contemporaines, créant ainsi un dialogue frappant entre passé et présent. Un projet qui “expose le visiteur à des distorsions et à des oscillations qui modifient constamment la perception de l’espace, des œuvres et des objets japonais”, selon Adélaïde Blanc, commissaire de cette exposition.
Infos pratiques :
Exposition “Daimyo – Seigneurs de la guerre au Japon”
Au Musée Guimet et au Palais de Tokyo
Du 16 février au 13 mai 2018
11,50 euros (plein tarif)
Les poupées nostalgiques d’Atae Yûki exhibées à la Maison de la culture du Japon
Avec ses sculptures de tissu aux visages réalistes, Atae Yûki s’est créé un monde à part entière, bercée de nostalgique. Considéré comme l’un des artistes incontournables de la scène nippone, ce natif de Kanagawa, qui fête cette année ses 80 printemps, fait aujourd’hui l’objet de la nouvelle exposition de la Maison de la culture du Japon de Paris : “Atae Yûki, scènes de la vie japonaise en sculptures de tissu”.
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Organisée autour de cinq sections (“Une histoire de rêve”, “Un monde nostalgique”, “Hommage au cinéaste Yasujirô Ozu”, “Mémorial de l’ère Showa (1926-1989)” et “Vivre l’instant présent”), cette rétrospective réunit plus de 100 sculptures (ou poupées) de tissu, qui représentent pour la plupart de jeunes enfants, sujet de prédilection d’Atae Yûki. “J’ai repensé aux contes pour enfants que je connaissais depuis toujours, fantastiques ou traditionnels”, confiait-il récemment au Figaro pour expliquer l’origine de son inspiration. Une plongée dans un univers aussi innocent que poétique, à découvrir du 9 février au 3 mars 2018.
Infos pratiques :
Exposition “Atae Yûki, Scènes de la vie japonaise en sculptures de tissu”
À la Maison de la culture du Japon
Du 9 février au 3 mars 2018
Entrée libre